Migration clandestine : Les Etats-Unis annoncent des sanctions contre les facilitateurs

Migration clandestine : Les Etats-Unis annoncent des sanctions contre les facilitateurs

Depuis quelques mois, on assiste à une migration massive d’Haïtiens qui tentent de rejoindre les Etats-Unis d’Amérique en transitant par le Nicaragua. L’affluence de ces migrants clandestins inquiète les Etats-Unis qui entendent faire feu de tout bois pour la contenir.

La semaine dernière, le chargé d’affaires des Etats-Unis en Haïti, Eric Stromayer, avait averti les Haïtiens dans un message vidéo que s’ils envisagent d’aller au Nicaragua puis de voyager par voie terrestre pour entrer illégalement aux États-Unis, ils doivent réflechir à deux fois.

« Nous expulserons toutes les personnes arrêtées qui cherchaient à entrer illégalement aux États-Unis par voie terrestre et n’aurons plus le droit d’entrer aux États-Unis par des moyens légaux », avait-t-il déclaré.

Ce lundi encore, le sous-secrétaire d’État américain pour l’hémisphère occidental Brian A. Nichols, dans un message publié sur X, s’est montré préoccupé par rapport à cette migration clandestine. Il estime que personne ne devrait user de la vulnérabilité des migrants pour se remplir les poches. Il a, en ce sens, annoncé des sanctions contre toute personne impliquée dans ces voyages.

« Je suis préoccupé par les informations faisant état d’une augmentation spectaculaire du nombre de vols charters à destination du Nicaragua qui facilitent la migration irrégulière de Cuba et d’ailleurs vers les États-Unis. Personne ne devrait bénéficier du désespoir des migrants vulnérables, ni les passeurs, ni les entreprises privées, ni les agents publics, ni les gouvernements. Nous explorons toute la gamme des conséquences possibles pour ceux qui facilitent cette forme de migration irrégulière. Nous continuons d’exhorter à utiliser des itinéraires sûrs et légaux », a-t-il déclaré.

Les Haïtiens affluent en masse vers le Nicaragua dans l’espoir de pouvoir se rendre aux États-Unis. Les voyages sont opérés par des agences qui affrètent des vols et facturent plus de $ 3000 par passager. Selon Manuel Orozco, qui dirige la recherche sur les envois de fonds, la migration et le développement au Dialogue interaméricain, un groupe de réflexion basé à Washington DC, la plupart de ceux qui font le voyage sont libérés sur parole aux États-Unis en utilisant la nouvelle application pour smartphone Customs and Border Protection One. Orozco a déclaré que jusqu’à 31.000 Haïtiens se sont rendus au Nicaragua à bord d’au moins 268 vols depuis août.