Migration : les Haïtiens face à une nouvelle vague de répression en République dominicaine

Migration : les Haïtiens face à une nouvelle vague de répression en République dominicaine

Depuis l’entrée en vigueur de nouvelles mesures migratoires en République dominicaine, les Haïtiens sans papiers vivent dans l’angoisse constante de la traque. Annoncé par le président Luis Abinader, le dispositif migratoire entré en application le 21 avril restreint sévèrement l’accès des migrants à des services de base comme les soins de santé. Désormais, sans documents d’identité, preuve de résidence et lettre d’emploi, l’hôpital devient un mirage.

Sur le terrain, les témoignages recueillis par le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) évoquent une politique répressive aux accents brutaux. Arrestations nocturnes, descentes musclées, usage abusif de la force… Sam Guillaume, porte-parole de l’organisation, dénonce une montée de la violence et l’humiliation systématique. Les expulsions se multiplient, souvent accompagnées de la destruction des papiers d’identité pourtant indispensables pour toute régularisation.

Les propriétaires dominicains, menacés de sanctions, renoncent à louer leurs logements aux ressortissants haïtiens, poussant ces derniers dans l’ombre de la clandestinité. Femmes et enfants deviennent les premières cibles de l’exploitation et de l’insécurité.

Face à cette crise silencieuse, GARR appelle les autorités haïtiennes à user de diplomatie, mais aussi à restaurer un climat de stabilité au pays. Car tant que rester en Haïti sera synonyme de survie difficile, la migration demeurera un choix contraint, et non un projet de vie.

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