Alors que le commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernst Muscadin, avait promis de faire exécuter le mandat émis contre lui, Nenel Cassy se proclame blanchi et multiplie les déclarations orgueilleuses. Il se pose en adversaire d’un commissaire connu pour sa fermeté contre les gangs.

Cette démonstration de force illustre un paradoxe inquiétant. Un homme soupçonné de collusion avec des criminels parade librement, bénéficiant visiblement d’une protection politique. Le pouvoir, déjà fragilisé par son incapacité à restaurer l’ordre et à contenir l’influence des gangs, se retrouve désormais prisonnier de la compromission.

Il convient de rappeler que Nenel Cassy figure toujours sur la liste des sanctions internationales pour ses accointances avec des acteurs du crime organisé en Haïti. À ce titre, son omniprésence médiatique et ses attaques contre les institutions fragilisent davantage un pouvoir déjà discrédité. Le gouvernement, s’il souhaite préserver le peu de crédibilité qui lui reste sur la scène internationale, aurait tout intérêt à se distancer publiquement de ses frasques.