Le secrétaire général des Nations Unies a, comme attendu, remis ce mardi son rapport aux 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Dans ce document, il propose le déploiement d’une force robuste et l’utilisation de moyens militaires pour faire face à la violence des gangs et rétablir la paix dans le pays.
Le 14 juillet dernier, le Conseil de sécurité avait demandé à M. Guterres de proposer toutes les options possibles pour les Nations Unies en ce qui concerne le déploiement en Haïti d’une force multinationale.
Dans son rapport distribué ce mardi, António Guterres a décrit deux options : fournir un soutien logistique à une force multinationale et à la police haïtienne et renforcer une mission politique de l’ONU déjà en Haïti. Selon lui, le contexte actuel n’est pas favorable au maintien de la paix. Sa position écarte ainsi la possibilité d’envoyer des casques bleus.
« La loi et l’ordre devaient être rétablis, les gangs désarmés, les installations stratégiques et les routes sécurisées et une présence de l’État rétablie pour fournir des services de base », soutient le secrétaire général des Nations Unies.
« Rien de moins que l’utilisation robuste de la force, complétée par une série de mesures non cinétiques, par une force de police multinationale spécialisée et capable, dotée de ressources militaires, coordonnée avec la police nationale, ne serait en mesure d’atteindre ces objectifs”, a-t-il avancé.
Les États-Unis se disent prêts à financer la force multinationale qui devrait être déployée en Haïti sous le leadership du Kenya. Une délégation américaine devrait également prendre part à la mission d’évaluation attendue en Haïti dans les prochains jours.
HAÏTI24 avec Reuters