« La Charte des Nations Unies confère clairement à ce Conseil la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cette responsabilité nous oblige à continuer de jouer ce rôle de leadership là où il est le plus nécessaire, et ce, en temps opportun », a rappelé le ministre dans un communiqué, tout en précisant que, face à la réalité sur le terrain, les mesures prises jusqu’à présent restent insuffisantes pour surmonter la grave crise.

« Comme ce Conseil en a été informé, la violence des gangs criminels a atteint un niveau alarmant, avec plus de 5 600 morts en 2024, sans compter les milliers de blessés et les nombreux enlèvements. Cette crise s’est encore aggravée avec l’attaque du gang Gran-Grif à Pont-Sondé, qui a fait au moins 70 morts », a expliqué Roberto Alvarez.

Par ailleurs, le ministre dominicain a jugé incohérent d’inclure le groupe criminel Viv Ansanm dans les discussions en Haïti. « Nous sommes d’accord avec l’actuel président du Conseil Présidentiel de Transition en Haïti (CPT), Leslie Voltaire, qu’une telle proposition constituerait une menace pour la République d’Haïti, et, plus encore, pour la région », a-t-il affirmé.

En outre, il a abordé la question du trafic illicite d’armes et du financement des bandes armées en Haïti. M. Alvarez a souligné l’urgence de sanctionner et de traduire en justice les personnes et entités soutenant ces groupes. « Si l’envoi d’armes puissantes aux mains des gangs ne peut être stoppé, le mandat de la MSS deviendra une tâche de Sisyphe », a-t-il ajouté.

Wallace Elie