L’ex-ambassadrice américaine à Port-au-Prince, Pamela A. White, n’y est pas allée par quatre chemins pour critiquer son pays dans sa tribune intitulée : « Le mal triomphe en Haïti, et les États-Unis ne font pas grand-chose », publiée dans le quotidien américain Washington Post.
La diplomate qui réclame un contingent de 2000 hommes pour protéger l’aide destinée aux populations affectées, décèle, sans ambages, l’indécision de l’administration Biden et une certaine indifférence des médias, des politiques américains en ce qui concerne l’envoi des troupes en Haïti.
L’ex-ambassadrice Pamela A. White a dressé un tableau sombre du pays, émanant des données en lien à l’insécurité alimentaire. « En Haïti, des enfants se remettant de blessures par balle sont allongés sur des lits en carton en plein air. D’octobre 2021 à septembre, les garde-côtes ont intercepté plus de 7 000 personnes (contre 1 527 les 12 mois précédents) qui tentaient d’échapper à l’enfer sur terre. Des gangs rivaux tuent les maris devant les épouses et violent les mères devant leurs enfants. Le choléra fait rage et des bébés meurent. Les rues sont des zones de guerre », a écrit Mme White.
Qualifiant d’insupportables ces difficultés, Pamela A. White a vertement critiqué les médias et politiciens aux Etats-Unis qui, selon elle, n’ont aucun sentiment d’urgence pour soutenir la population haïtienne qui souffre.
D’après elle, les médias, en particulier les médias télévisés, n’ont pas montré assez la brutalité des gangs et n’ont mis en évidence les personnes qui s’accrochent à des radeaux faits de bois pourri, faire des vidéos d’enfants déshydratés et colériques qui se battent pour vivre.