Le président Joe Biden avait, un peu plus tôt, annoncé sur Twitter qu’un avion “chargé de plus de 70.000 livres (plus de 31 tonnes, NDLR) de lait maternisé (…) est sur le point d’atterrir dans l’Indiana”.
“Un vol est parti cette nuit de la base aérienne de Ramstein en Allemagne, plein de lait en poudre pour bébés, et atterrira dans l’Indiana (dimanche) matin”, avait précisé le conseiller économique de la Maison Blanche, Brian Deese, sur la chaîne CNN.
A son bord, 132 palettes de lait maternisé de la marque Nestlé.
M. Biden a indiqué dimanche soir qu’une deuxième livraison était en route vers les Etats-Unis. “Nous avons obtenu un deuxième vol pour transporter les préparations spéciales pour nourrissons de Nestlé en Pennsylvanie”, a tweeté le président.
“Le vol et le transport par camion auront lieu dans les prochains jours, et je continuerai à vous tenir au courant”, a-t-il ajouté.
D’autres livraisons de lait en poudre “arriveront en début de semaine” sur d’autres vols.
Le premier envoi couvrira environ 15 % des besoins immédiats, a déclaré le conseiller économique présidentiel Brian Deese sur CNN.
Les Etats-Unis connaissent depuis plusieurs mois une pénurie de lait pour bébé, causée par des problèmes d’approvisionnement et de main-d’œuvre liés au Covid-19, puis aggravée par la fermeture, en février, d’une usine du fabricant Abbott dans le Michigan, après un rappel de produits soupçonnés d’avoir provoqué la mort de deux nourrissons.
“Nous avions un fabricant qui ne respectait pas les règles et qui fabriquait des préparations qui risquaient de rendre les bébés malades”, a déploré Brian Deese.
- 90% pour trois entreprises –
Le PDG d’Abbott, Robert Ford, a présenté samedi dans les colonnes du Washington Post ses excuses pour cette pénurie qui touche des milliers de familles américaines, pour lesquelles trouver du lait pour leur bébé est devenu un véritable parcours du combattant.
Mais au-delà, s’interroge le principal conseiller économique de Joe Biden, “comment en est-on arrivés à un marché contrôlé à 90% par trois entreprises ?”
Il a insisté sur la nécessité de réfléchir à la manière d'”apporter plus de concurrence dans (l’)économie” américaine, d'”avoir plus de fournisseurs de lait pour bébé afin qu’aucune entreprise n’ait un tel contrôle sur les chaînes de production. Et nous allons devoir y travailler”.
Par ailleurs, interrogé sur la probabilité que les Etats-Unis connaissent une récession dans les mois à venir, Brian Deese s’est contenté de souligner qu'”il y a toujours des risques”, mais s’est voulu rassurant quant à la solidité de l’économie américaine.
“Il n’y a pas de doute, les difficultés sont grandes”, a-t-il reconnu, citant notamment l’inflation, qui a un peu ralenti en avril, à 8,3%, après avoir atteint en mars 8,5%, son record depuis 40 ans.
Source : AFP