Les accusations concernant l’utilisation des fonds PetroCaribe vont bon train. Les chiffres varient d’un accusateur à l’autre. 3,5 milliards de dollars gaspillés, 3,8 milliards dilapidés. 1,4, 1,8 milliards etc. etc. Les mensonges fabriqués tournent en boucle sur les réseaux sociaux et sont repris à longueur de journée par des médias traditionnels.
La vérité est pourtant cachée au fond du puits. Depuis la dépolitisation du dossier par le Sénat de la République, les conseillers à la Cour supérieure des comptes travaillent afin de la faire rejaillir en plein jour.
Mais dans l’intervalle une question se pose : pourquoi le directeur du Bureau de monétisation du programme d’aide au développement (BMPAD), Ignace Saint-Fleur tarde à publier les vrais chiffres concernant la dette PetroCaribe ?
Chargé de la gestion des dons ou prêts en nature accordés au pays, le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) est responsable de cet accord sert d’interface entre le fournisseur Petroleos de Venezuela S.A (PDVSA) et les compagnies pétrolières locales.
De ce fait, le BMPAD qui fait l’acquisition des produits pétroliers vénézuéliens et les vend aux compagnies haïtiennes qui disposent d’un délai de 30 jours pour payer l’institution étatique 100% des montants facturés est la seule instance détentrice des vrais chiffres.
Pour couper court aux rumeurs de toutes sortes, le directeur général de cet organisme, M. Saint-Fleur aurait mieux fait de divulguer les informations dont des secteurs veulent en disposer.
Plus que jamais, le devoir de transparence oblige que le Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD) poste sur son site Internet des chiffres importants concernant le programme Petro Caribe.
Qu’il s’agisse des informations sur le coût total et le volume d’importations de barils de pétrole, l’argent qu’Haïti a versé en cash au Venezuela, le Bureau de monétisation seul peut aujourd’hui faire état des vrais chiffres pour clouer le bec à des politiciens et leurs acolytes qui s’adonnent vulgairement à l’assassinat de caractère de certains serviteurs de l’Etat, au dénigrement de certains médias et autres institutions qu’ils accusés à tort.
Dans l’intervalle, d’autres questions importantes s’avèrent nécessaires d’être posées. Sous l’administration Martelly, l’État haïtien a mis en place le fond national d’éducation (FNE) financé par les 1,50 USD perçus sur les transferts d’argent vers Haïti.
Aujourd’hui, à combien s’élève ce fond? Pourquoi la banque de la République d’Haïti (BRH) ne rend pas public le montant perçu de 2011 à nos jours?
Qu’en est-il également du fond géré par le CONATEL via les compagnies de téléphonie mobile?
Autant de questions auxquelles la population aimerait avoir une bon E réponse.