Présidentielle américaine : mauvais chiffre de l’emploi à quatre jours des élections

Présidentielle américaine : mauvais chiffre de l’emploi à quatre jours des élections

Des travailleurs de Boeing en grève manifestent devant les installations de l’entreprise à Renton, dans l’état de Washington, le 24 septembre 2024. LINDSEY WASSON/AP C’est le plus mauvais chiffre depuis 2020, et il tombe mal pour la vice-présidente et candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, Kamala Harris. Les Etats-Unis n’ont créé en octobre que 12 000 emplois

Des travailleurs de Boeing en grève manifestent devant les installations de l’entreprise à Renton, dans l’état de Washington, le 24 septembre 2024.

C’est le plus mauvais chiffre depuis 2020, et il tombe mal pour la vice-présidente et candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, Kamala Harris. Les Etats-Unis n’ont créé en octobre que 12 000 emplois tandis que le chômage frappe 7 millions d’Américains, avec un taux de chômage de 4,1 % (le Wall Street Journal note qu’il est passé, en réalité, de 4,05 % à 4,14 % entre septembre et octobre). Ce chiffre, inférieur aux attentes des analystes, s’explique notamment par les deux ouragans, Helene et Milton, qui ont dévasté la Floride et la Caroline du Nord, ainsi que par la grève chez Boeing depuis le 13 septembre, qui a conduit à de nombreuses mises à pied chez le constructeur aéronautique et ses sous-traitants.

L’emploi dans l’industrie manufacturière des transports a ainsi reculé de 44 000 postes, « largement à cause de la grève », écrit le Bureau of Labor Statistics. Sans les 40 000 emplois créés dans le secteur public, ce chiffre aurait été négatif, ce que les Républicains ont immédiatement noté à quatre jours de l’élection présidentielle. Les créations d’emplois d’août et septembre ont été revues à la baisse, passant à 78 000 (contre 254 000 annoncés) et 223 000 (contre 254 000 annoncés).

Ce chiffre de 12 000 nouveaux jobs, qui confirme l’atterrissage de l’économie, devrait conforter la Fed, la banque centrale américaine, dans son intention de baisser d’un quart de point ses taux directeurs, mercredi 6 novembre, après une baisse d’un demi-point en septembre qui les a ramenés à 4,75 %. La réunion du comité de politique monétaire se tient à un moment particulièrement acrobatique, le jour (mardi 5 novembre) et le lendemain (mercredi 6 novembre) de la présidentielle. Pour garantir sa neutralité politique, la banque devrait s’en tenir à ce qui est prévu, peu importent les soubresauts politiques et financiers de mercredi. Wall Street était en hausse, vendredi 1er novembre, mais le marché était porté par les bons résultats d’Amazon.

Si l’économie se porte bien, avec une croissance qui a atteint 2,8 % en rythme annuel, selon les chiffres publiés mercredi 30 octobre, le mandat de l’administration Biden-Harris a été terni par la résurgence de l’inflation. En cumul, depuis l’arrivée des démocrates à la Maison Blanche, les prix ont augmenté de 20 %. Retombée à 2,4 % en septembre, l’inflation avait atteint un record de 9,1 % en juin 2022, ce qui avait conduit à une baisse du pouvoir d’achat des Américains.

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