Protestation : La lutte contre détention préventive prolongée, un fallacieux prétexte pour tenter de calmer les esprits

Protestation : La lutte contre détention préventive prolongée, un fallacieux prétexte pour tenter de calmer les esprits

Le Parquet près le tribunal de première instance de Port-au-Prince tente d’apaiser la colère de la population qui, depuis plus d’un mois, exige la démission de l’équipe au pouvoir « qualifiée » d’incompétente. En effet, le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de cette juridiction, Me Jacques Lafontant, appelle les manifestants à observer une trêve afin de dégager les rues et permettre aux membres de l’ordre judiciaire d’organiser les audiences civiles et correctionnelles, et du coup décongestionner les centres carcéraux de la juridiction de Port-au-Prince.

Comme si les mouvements des rues ont occasionné la détention des citoyens qui ne se sont jamais présentés par devant leurs juges naturels selon les vœux de la loi, rétorquent des observateurs. Ils se demandent, avec perplexité, en quoi une trêve dans les mouvements des rues faciliterait le décongestionnement des prisons, si les autorités n’y manifestent aucune volonté à le faire en temps normal ?

Pour étayer leur thèse, les critiques rappellent qu’aucune assise n’a eu lieu au TPI de Port-au-Prince, au cours de l’année judiciaire précédente en raison du fait que le bâtiment se trouve à proximité des groupes armés du bicentenaire et qu’aucune démarche, de nature à le relocaliser, n’a été entamée.

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