Lors d’un culte, le pasteur Malory a dénoncé la gestion calamiteuse de la crise politique et sécuritaire qui ravage Haïti. Il a pointé du doigt la passivité du Conseil présidentiel de transition, composé de neuf membres, qu’il accuse d’inaction face à une situation qui ne cesse de se détériorer.
L’homme d’église a également exprimé sa désapprobation envers la population, qu’il juge trop silencieuse face aux exactions des gangs armés. Dans son allocution, il n’a pas épargné le parti Fanmi Lavalas, actuellement au pouvoir à travers son représentant Leslie Voltaire. Selon lui, ce parti a contribué à l’émergence du chaos en armant les jeunes des quartiers défavorisés et en démobilisant l’armée, un pilier de la sécurité nationale.
Par ailleurs, il accuse Fanmi Lavalas d’avoir démantelé des institutions vitales à l’économie, telles que Téléco, Ciment d’Haïti et les magasins d’État, affaiblissant ainsi les bases structurelles du pays. Pour le pasteur, ces actions rendent le parti incapable d’offrir des solutions viables à la crise actuelle.
Malgré tout, il préconise une sortie de crise strictement haïtienne, rejetant toute ingérence internationale qu’il perçoit comme humiliante. « Il faut des dirigeants dignes et intègres pour redresser le pays », a-t-il insisté.
Ce dernier , s’en est aussi pris aux gangs armés, notamment la coalition « Viv Ansanm » et son leader Barbecue, qu’il qualifie de terroriste. Il appelle ce dernier à s’inspirer de la révolution française et de 1804, affirmant qu’une révolution ne doit jamais cibler des civils innocents.
Enfin, il condamne les journalistes et personnalités publiques qui donnent une tribune à ces criminels, et prédit la fin imminente de ces groupes, comme ce fut le cas pour d’autres organisations similaires à travers le monde.