« M’a repare tout sa cheni yo te gate, wi tout ane krikèt yo devore. M’a va desann restore sa k pou mwen yo, m a va beni Legliz la Senyè a di», ce refrain qui donne l’espérance d’une vie meilleure aux chrétiens, est plutôt utilisé par des leaders politiques et des militants pour mobiliser les troupes et gagner les rues.
C’est le sénateur de l’Ouest Antonio Cheramy (Don K-to) qui a utilisé, le premier, ce cantique dans un contexte de rassemblement lors de la séance de ratification du Premier ministre nommé, Fritz William Michel, le 11 septembre dernier.
Alors que les préparatifs allaient bon train pour la tenue de la séance, interrogé sur l’événement, le parlementaire a répondu: « gen yon mafya ki pral tonbe nan dezè a…», et de fait, la séance a été boycottée, on s’en souvient. La scène qui a suivi a souillé l’image de l’institution prestigieuse qu’est le sénat de la République, considérée comme codépositaire de la souveraineté nationale.
Cette institution noble a été vandalisée par des politiciens corrompus, sans scrupules, dépourvus de toutes valeurs morales, regrettent des observateurs.
Si rien n’est fait et qu’ils continuent d’occuper les institutions publiques, les valeurs républicaines s’envoleront, préviennent de plus en plus de voix avisées.
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