Randonnée aquatique : un bain de jouvence avec le longe-côte

Randonnée aquatique : un bain de jouvence avec le longe-côte

Barbancourt le rhum des connaisseurs Des silhouettes courbées s’engouffrent en rythme dans la mer, le long de la plage des Sablettes, à La Seyne-sur-Mer (Var). Casquette, crème solaire et tee-shirt anti-UV sur le haut du corps. Short et chaussures de trail sur le bas du corps. Le groupe « compétition » du club municipal de randonnée aquatique

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

barbancourt

Des silhouettes courbées s’engouffrent en rythme dans la mer, le long de la plage des Sablettes, à La Seyne-sur-Mer (Var). Casquette, crème solaire et tee-shirt anti-UV sur le haut du corps. Short et chaussures de trail sur le bas du corps. Le groupe « compétition » du club municipal de randonnée aquatique entame sa première séance de la semaine.

La plupart des 150 adhérents des Randonneurs seynois sont à la retraite. Trois à quatre fois par semaine, ils se réunissent tôt le matin pour longer la plage à vive allure, immergés à quelques mètres du bord. Ce lundi 22 juillet, le plus jeune randonneur a 64 ans.

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Né dans les eaux dunkerquoises en 2005, sous l’impulsion de Thomas Wallyn, un entraîneur d’aviron qui l’imagine d’abord comme un exercice de renforcement musculaire, le longe-côte compte aujourd’hui près de 16 500 licenciés, d’après la Fédération française de la randonnée pédestre. De nombreux clubs ont poussé sur le littoral et des championnats de France sont organisés tous les ans. Avec une particularité démographique : la randonnée maritime attire de nombreux retraités. Les 50-70 ans constituent la tranche d’âge la plus représentée de la discipline. « Mais c’est loin d’être un sport de vieux ! », s’exclame Valérie (elle n’a donné que son prénom), 57 ans, qui a tenté l’expérience en 2021.

« Véritable drogue »

Placé en tête de file, un meneur ouvre l’eau. Son rôle : absorber la résistance de la mer pour faciliter l’avancée de ceux qui suivent. « L’ouvreur dépense 30 % d’énergie en plus que les autres », observe Gilles Imbert, animateur à la taille élancée, en jaune fluo de la tête aux pieds. « Quand tu dois passer devant et que le troupeau suit derrière, il faut se donner à fond avec les bras et les jambes pour tenir la route ! », affirme Valérie.

Deux pelotons se forment. « 1, 2, 3, relais ! », scande une marcheuse, avant de céder sa place dans la file. Après 1 kilomètre de marche, le groupe « compétition » croise le groupe « loisirs ». Quelques tapes dans les mains, mais pas de halte en cours de route.

Une pierre se présente alors sur le chemin. L’ouvreur se tourne vers le groupe en agitant le bras droit : « Caillou ! Caillou ! » Les randonneurs répètent en canon : « Caillou ! », avant d’improviser un pas de côté pour éviter l’obstacle planté dans le sable. « Donne la cadence avec tes bras », conseille Jean-Jacques Brès, animateur, qui suit de près les mouvements de la cohorte aquatique. « Passe derrière lui, vous avez la même taille », poursuit-il. « On recolle ! On recolle ! », hurle un homme à la barbe blanche pour encourager ses troupes à rattraper le peloton de tête. Deux femmes ferment le rang. « On laisse les enragés de la vitesse devant », disent-elles avec le sourire, en avançant tranquillement, munis de gants palmés.

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Djaid Yamak
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