De par les origines politiques de Jean Henry Céant, le Président de la République, Jovenel Moïse, en nommant celui-ci Premier ministre, a fait un choix politique éclairé.
Signe d’ouverture, acte de grandeur, maturité politique, les qualificatifs ne manquent pas pour tenter d’expliquer le geste inattendu posé par le chef de l’État, le dimanche 5 août 2018.
Disons le vite: Jovenel Moïse a joué sa partition, reste aujourd’hui aux Parlementaires à prendre de la hauteur.
Nommé et présenté officiellement à la nation comme le ”bras aidant” du Chef de l’État, le sort du notaire Jean Henry Céant est entre les mains des députés du peuple et sénateurs de la République qui sont tenus de se montrer ”intelligents”.
Dans ce contexte sociopolitique on ne peut plus difficile où les populations des différentes régions du pays scrutent les moindres faits et gestes des décideurs pour exprimer leur ras-le-bol, pacifiquement ou violemment, vu la situation de dégradation quotidienne d’une économie déjà exsangue où un dollar américain s’achète à 70 gourdes, le ”bon sens parlementaire” doit primer sur la ”gloutonnerie législative”.
En fait, le partage du gâteau, expression péjorative dans toutes ses acceptions, n’est plus de mise.
Il y a urgence aujourd’hui que la déclaration de politique générale de Jean Henry Céant soit votée.
Ne parlons même pas de son ”éligibilité” puisque deux (2) Conseils
Électoraux Provisoires avaient déjà admis que l’homme qui s’apprête à célébrer ses 62 ans en septembre prochain est un Haïtien, puisqu’à deux reprises celui-ci avait été habilité à concourir aux élections présidentielles.
Si les parlementaires avaient un minimum de confiance en l’institution, le CEP, qui avait proclamé leur propre élection, ils auraient dispensé Jean Henry Céant de l’étape : ”étude de pièces”. Malheureusement !
L’heure est grave! Le peuple attend un Gouvernement qui soit capable de répondre à ses besoins.
Le Gouvernement n’est pas la ”SOLUTION” diraient certains. À ceux-là, feu W. Churchill répond : ”La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres”.
Dans notre régime démocratique, nous avons besoin d’un Parlement comme nous devons aussi disposer, envers et contre tous, d’un Gouvernement.
Dans la hiérarchie des urgences d’aujourd’hui, la ratification de Jean Henry Céant s’impose aux parlementaires comme une nécessité absolue puisque le Peuple attend beaucoup des ”élus” comme des ”nommés”.