Personne, exceptés ceux-là qui sont dans le secret des dieux, ne s’attendait à se réveiller, ce mardi 24 mars, avec cinq nouvelles personnalités au sein du gouvernement Lafontant. Sans céder aux pressions parlementaires, du moins apparemment, l’exécutif a fait ce qui lui revient de droit : le remaniement ministériel.
Jobert C. Agrand, Guyler C. Delva, Guy André Junior, Jean Marie Reynaldo Brunet, Jean Roody Aly, ont été nommés ministres en remplacement de cinq autres dont le travail laissait à désirer.
C’est le Premier ministre Jack Guy Lafontant lui-même qui a en fait l’annonce à la télévision nationale d’Haïti et c’est lui également qui a procédé à leur investiture à la Primature, ce mardi 24 avril.
La posture politique adoptée par l’administration Moïse-Lafontant face au Parlement est plutôt louable de l’avis de certains observateurs.
Mise en garde par ci, ultimatum par là, le Président de la République, Jovenel Moïse ne s’est pas laissé faire.
Un replâtrage s’avérait nécessaire au sein des ministères de l’Agriculture, de la Culture et communication, des Haïtiens vivant à l’étranger, de la Justice et sécurité publique, de l’Intérieur et collectivités territoriales. Le chef de l’Etat l’a fait !
Certes, l’opinion publique était mise au parfum des consultations en cours afin d’y parvenir. Mais, dire que le remaniement a été commandé, dicté par des députés et des sénateurs, ce serait peut-être se tromper.
En remaniant le gouvernement sans courber l’échine face aux caprices de certains parlementaires, Jovenel Moïse a donné aux élus une belle leçon politique.
‘’Que chaque bourrique brait dans son pâturage !’’. C’est ce que le Chef de l’Etat semble vouloir dire aux députés qui lui lançaient au nez un ultimatum. Y-aura-t-il d’autres changements au sein du gouvernement ? L’exécutif finira-t-il par séparer le gâteau?
Pour l’instant, l’administration Moïse-Lafontant garde la tête altière. Et si c’était un combat, on dirait qu’elle a gagné ou peut-être qu’elle remporté la première manche.