Une quantité importante de savoir à ingurgiter, des étudiants aux niveaux hétérogènes qui prennent parfois machinalement des notes du cours magistral (CM) sans trier ni hiérarchiser les informations, des difficultés à synthétiser ses connaissances et à les remobiliser au-delà de l’examen… Les enseignants de la licence sciences de la vie de l’université Paris-Saclay sont confrontés
Une quantité importante de savoir à ingurgiter, des étudiants aux niveaux hétérogènes qui prennent parfois machinalement des notes du cours magistral (CM) sans trier ni hiérarchiser les informations, des difficultés à synthétiser ses connaissances et à les remobiliser au-delà de l’examen… Les enseignants de la licence sciences de la vie de l’université Paris-Saclay sont confrontés aux mêmes difficultés que nombre d’universitaires français.
« Pour les expliquer, on ne peut pas tout mettre sur le dos des étudiants, dont le profil et le niveau auraient changé, il faut questionner nos pratiques pédagogiques », estime Morgane Locker, enseignante et responsable de cette licence. C’est ce qui explique l’expérimentation de classes inversées – suivre le cours à la maison et faire les exercices en classe – qu’elle a menée pendant deux ans, entre 2018 et 2020, auprès d’étudiants de deuxième année de licence, avec son collègue François Agnès, et dont des articles scientifiques, mis en ligne en 2024, rendent compte.
Le dispositif consistait à supprimer des heures de cours magistral (vingt-six heures au total sur le semestre) dans une seule unité d’enseignement (UE) de biologie cellulaire, réputée difficile. Ces « temps en amphi où les étudiants sont très nombreux et souvent passifs », selon les termes de l’enseignante, ont été remplacés par des cours et des exercices en ligne que les étudiants devaient réaliser seuls, à distance, avant de venir en travaux dirigés (TD).
Autoévaluation et quiz en ligne
Or ces TD, en petit groupe, ont été multipliés grâce aux heures de CM libérées, passant de douze heures à trente heures par semestre. Ils ont en parallèle été complètement repensés, « avec des méthodes de pédagogie collaborative, des exercices plus nombreux, de même que les passages au tableau, une réorganisation des salles en îlot pour favoriser le dialogue, la collaboration et la confrontation des idées avec l’enseignant et entre étudiants… », décrit Morgane Locker. Après le TD, un travail d’autoévaluation, avec des quiz en ligne, venait clore le cycle d’apprentissage.
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