À l’aube de la nouvelle année, les activités ont repris comme à l’ordinaire. Embouteillages denses, la circulation se fait au ralenti.
La raison est simple : les activités ont repris de plus belle. Dans les rues, l’on remarque quelques écoliers en uniforme, en route pour la rentrée des classes. Nonobstant ce calme apparent, la situation n’en demeure pas moins tendue au vu des incertitudes planant au dessus de la population, en ce qui a trait à la crise sociopolitique qui a secoué le pays tout au long de l’année 2019.
“Je ne suis pas tout à fait rassuré malgré la reprise des activités. Nous savons tous que la situation s’était calmée à cause des festivités du mois de décembre. Comment les choses vont-elles évoluer maintenant ? C’est cela qui me préoccupe”, nous confie un marchand aux alentours de Pétion-Ville.
Ce dernier n’est pas seul à exprimer ses craintes et angoisses par rapport à l’incertitude. D’autres marchands se sont confiés et ont exprimé leur ras-le-bol face à la crise, “pays lock”, qui fragilise leur maigre économie.
En effet, l’angoisse et l’incertitude de la population est légitime. Les conséquences, découlant de la crise politique, ont engendré une détérioration cuisante de l’activité économique appauvrissant ainsi les plus démunis.
Par ailleurs, l’opposition n’entend pas freiner sa mobilisation. En pourparler avec d’autres structures de l’opposition au pouvoir en place comme “Nou konsyan, Nou pap domi, et Challengers popilè”, le nouveau porte-parole de Nou p ap konplis, Evens Ciril, joint par téléphone ce lundi 6 janvier 2020, a fait savoir que la bataille se poursuivra. Cette année encore, ils comptent “exiger la tenue du procès Petrocaribe tout en réclamant des juges de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA)la sortie du rapport final de l’audit sur la dilapidation des fonds Petrocaribe, l’amélioration des conditions de vie de la population et le départ du président Jovenel Moïse à la tête de l’État”, a déclaré Evens Ciril confirmant les craintes de la population par rapport aux événements à venir, car selon ses dires : “il faut rompre avec ce système (Peze souse) et sortir le pays de cette crise.