Le Comité Interministériel des Droits de la Personne (CIDP) a organisé, ce mardi 16 mai, un atelier consultatif sur les droits humains, au cours duquel un projet du plan d’action nationale des droits de l’homme, basé sur les nouvelles recommandations de l’Examen Périodique Universel des droits de l’homme de l’ONU en 2022, a été présenté.
Plusieurs organisations militantes de droits humains évoluant dans le pays ont pris part à cet atelier. Le Représentant du Haut-Commissaire des droits de l’homme de l’ONU, Arnaud Royer, le directeur général du ministère de la justice et de la sécurité publique, Jean Faniel Bazelais, et le protecteur du citoyen Renand Hédouville, ont également participé à cette journée de travail.
Jean Faniel Bazelais, directeur et également représentant de la ministre de la justice et de la sécurité publique, a indiqué que cette rencontre rentre dans le cadre des activités du CIDP qui, dans son souci constant, propose au gouvernement des mesures visant la protection des droits de la personne humaine, tout en se rappelant que l’organisation de l’atelier qui avait pour objectif de compléter le premier plan d’action des droits de l’homme n’a pas pu être validé à cause de certaines circonstances indépendantes du CIDP. Cependant, il a souligné que, tenant compte de l’importance de ce plan d’action pour le gouvernement haïtien et en conformité avec les nouvelles recommandations faites lors de la présentation du l’EPU 2022, il a été jugé nécessaire d’actualiser ce plan d’action en harmonisant les recommandations acceptées par Haïti.
Le Représentant du Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU, Arnaud Royer, a salué la très bonne prestation de la délégation haïtienne lors de la dernière session de l’Examen Périodique Universel qui s’est tenue au début de l’année 2022 à Johannesburg, au cours de laquelle l’Etat haïtien a accepté les 205 recommandations faites par les Etats membres. Par ailleurs, il a indiqué avoir constaté au cours de ces dernières semaines une augmentation des attaques armées des gangs criminels contre des habitants et leurs biens dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans les autres villes de province. Ce qui remet en cause l’état de droit et le respect de la personne. Il a également évoqué les cas de viols sur les jeunes filles et femmes dans les quartiers, aussi que les déplacements forcés des dizaines de familles dans des conditions très précaires.
Dans sa prise de parole, le protecteur du citoyen Renan Hédouville a salué le dynamisme de la coordinatrice du CIDP, Me Anita Dolma qui, selon lui, travaille d’arrache-pied aux fins de permettre à Haïti de se conformer aux normes internationales, conformément à des engagements pris, soit en signant des instruments internationaux, soit en ratifiant des instruments internationaux de protection des droits de l’homme.
Des organisations militantes de droits humains présentes dans la salle, dans le cadre du projet du plan d’action nationale des droits humains, ont également fait des recommandations au gouvernement haïtien. Par ailleurs, elles ont reproché au gouvernement d’Ariel Henry de n’être pas présent dans les endroits où il n’existe plus le respect des droits de la personne.