Port-au-Prince et Cité-Soleil sont les deux communes qui sont jusqu’ici touchées par la maladie, apparue dans le pays en 2010, qui avait déjà fait plus de 10 000 morts et plus de 800 000 cas d’infections lors de la première vague. Le premier foyer se situe dans la zone de Carrefour Feuille, à Savane Pistache/ Decayette, commune de Port-au-Prince, d’où le premier cas confirmé a été recensé. L’autre, dans la commune de Cité Soleil, où plusieurs cas suspects sont à l’étude.

« Pour l’instant, nous avons recensé 8 morts. Malheureusement, nous ne sommes pas encore en mesure de dénombrer les cas de morts, car des personnes succombées par la maladie n’avaient pas accès aux centres de santé », a indiqué Dr Lauré Adrien.

Ce dernier a annoncé le déploiement d’une équipe du ministère en vue de l’ouverture d’une enquête de proximité afin de déterminer la source de la maladie et de circonscrire les foyers pour éviter une propagation à l’échelle nationale. Pour ce faire, Il demande l’accès aux zones où se situent les foyers.

Les autorités sanitaires ont confirmé ces cas de choléra trois ans après que les systèmes des Nations Unies avaient déclaré, en avril 2021, que Haïti n’avait enregistré aucun cas de choléra confirmé en laboratoire depuis février 2019. « Cas indétectable ne signifie pas que le germe de la maladie était disparu, probablement il y avait le risque de résurgence », a expliqué Dr Lauré Adrien, directeur général du MSPP.

Le Choléra réapparaît dans un contexte sociopolitique très tendu, où le blocus au Terminal Varreux imposé par les hommes armés du G-9 n’est pas encore levé. Ce qui représente potentiellement une entrave dans la lutte contre la maladie et met éventuellement en péril la bataille de l’assainissement dans les zones touchées par celle-ci.

Le directeur général de la DINEPA concerné par la situation fait appel déjà à un couloir humanitaire devant faciliter l’accès aux différents sites qui alimentent en eau la région métropolitaine de Port-au-Prince.