L’homme d’affaires Rosny Desvarennes, accusé à tort par Dimitri Vorbe, a rejeté d’un revers de main une invitation du Sénateur Youri Latortue lui demandant de se présenter au Sénat de la République, le lundi 12 septembre prochain en vue de répondre aux questions de la Commission Éthique et Anti-corruption dans le cadre d’un dossier de corruption.
D’abord, les avocats de M. Rosny Desvarennes, Me Mario Delcy et Me Junior Augustin Jean-Philippe ont souligné dans l’acte d’huissier adressé à M. Latortue que leur client n’a été informé de cette prétendue invitation qu’à travers les réseaux sociaux. Donc, la ‘’correspondance’’ du sénateur ne lui a pas été formellement signifiée.
De plus, c’est avec indignation que Rosny Desvarennes a visionné à la télévision, soulignent ses avocats, le point de presse donné par la compagnie du nommé Dimitri Vorbe au cours duquel l’élu de l’Artibonite a confirmé, sans scrupules, les déclarations de ce dernier sans avoir eu la sagesse d’inviter le concerné (M. Desvarennes) pour entendre sa version des faits conformément à l’éthique parlementaire et au principe juridique du contradictoire.
Animosité flagrante, inimitié capitale, ce sont du moins les sentiments dégagés par le Sénateur Latortue à l’égard de l’entrepreneur Desvarennes.
S’érigeant en professeurs, les avocats de M. Desvarennes rappellent au parlementaire qu’aucun rapport du Sénat, basé sur l’incrimination d’un citoyen par un autre citoyen non fonctionnaire public, ne pourra constituer la saisine de la juridiction de poursuite, d’instruction ou de jugement.
Première leçon de Droit à Youri Latortue avocat de son état : ‘’aucune commission parlementaire ne saurait se substituer aux tribunaux ni distraire les citoyens des juges que la loi leur assigne’’, soulignent les défendeurs de l’homme d’affaires.
Deuxième leçon : ‘’La loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption, publiée dans Le Moniteur du 9 mai 2014, à l’instar de toutes autres lois pénales, ne saurait s’appliquer à des infractions qui auraient été commises en 2011 en considération des déclarations publiques de l’Honorable Sénateur Youri Latortue lors du point de presse donné le jour de l’audition du nommé Dimitri Vorbe et le tout, en vertu du principe juridique sacro-saint qui veut que les lois pénales ne rétroagissent que quand elles profitent à l’accusé.
En conclusion, Rosny Desvarennes boude légalement une invitation illégale de l’élu de l’Artibonite qui persiste dans son entêtement à politiser l’affaire PetroCaribe malgré l’échec cuisant essuyé au Sénat de la République en février dernier.
Et pour cause, l’homme d’affaires Desvarennes n’écarte pas la possibilité d’engager des poursuites judiciaires contre le marchand de blackout, responsable de SOGENER Dimitri Vorbe pour ses dénonciations calomnieuses.