Sahra Wagenknecht, faiseuse de rois en ex-Allemagne de l’Est

Sahra Wagenknecht, faiseuse de rois en ex-Allemagne de l’Est

Sahra Wagenknecht, leader du parti allemand BSW, lors de la présentation du panneau de campagne de sa formation pour les prochaines élections fédérales de 2025, à Berlin, le 18 décembre 2024. NADJA WOHLLEBEN / REUTERS Encore à la peine au niveau fédéral, le petit parti de Sahra Wagenknecht est en passe de redessiner les rapports de force

Sahra Wagenknecht, leader du parti allemand BSW, lors de la présentation du panneau de campagne de sa formation pour les prochaines élections fédérales de 2025, à Berlin, le 18 décembre 2024.

Encore à la peine au niveau fédéral, le petit parti de Sahra Wagenknecht est en passe de redessiner les rapports de force au niveau régional dans l’est de l’Allemagne. La formation créée en début d’année par cette transfuge du parti d’extrême gauche Die Linke est parvenue à entrer au gouvernement de deux des trois Länder de l’Est qui ont voté en septembre, et à poser ses conditions au troisième, qui cherchait à obtenir une majorité. Si bien que la presse qualifie déjà cette députée de 55 ans, élevée en République démocratique allemande, de « faiseuse de rois ».

Le positionnement politique de Sahra Wagenknecht et du BSW, le parti qui porte son nom, est difficile à définir. Sur l’immigration, celui-ci défend une ligne conservatrice : Mme Wagenknecht juge que les fonds pour aider les réfugiés devraient être fléchés vers le financement des services publics. Mais le BSW défend des mesures sociales proches de celles de Die Linke, plaidant par exemple pour un relèvement du salaire horaire minimum à 14 euros, contre un peu plus de 12 euros actuellement. C’est surtout en matière de politique étrangère qu’il se distingue, appelant inlassablement Berlin à cesser les livraisons d’armes à l’Ukraine pour négocier une solution diplomatique, sans définir avec précision les conditions de la paix qu’il promeut, ce qui lui vaut d’être accusé d’être prorusse. Mme Wagenknecht estime en outre que rétablir des relations avec Moscou permettrait à l’Allemagne d’importer à nouveau du gaz bon marché et de rétablir sa prospérité économique.

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Elsa Conesa
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