Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, à Kigali le 14 juin 2022. JEAN BIZIMANA / REUTERS Dans le cadre d’un accord récemment conclu avec Washington, un premier groupe de migrants composé de sept personnes a été expulsé des Etats-Unis pour arriver mi-août au Rwanda, a annoncé le 28 août Kigali. Tous ont reçu « un soutien approprié et

Dans le cadre d’un accord récemment conclu avec Washington, un premier groupe de migrants composé de sept personnes a été expulsé des Etats-Unis pour arriver mi-août au Rwanda, a annoncé le 28 août Kigali.
Tous ont reçu « un soutien approprié et la protection du gouvernement rwandais », a déclaré à l’Agence France-Presse la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo avant d’ajouter que « trois d’entre eux ont exprimé le souhait de retourner dans leur pays d’origine, tandis que quatre souhaitent rester [au Rwanda] et y construire leur vie ».
Ce premier groupe est hébergé par une organisation internationale, avec des visites de l’Organisation internationale pour les migrations et des services sociaux rwandais. Début août, Kigali avait annoncé avoir accepté d’accueillir, dans le cadre de cet accord, jusqu’à 250 personnes expulsées des Etats-Unis. Le Rwanda avait signé un accord du même genre avec le Royaume-Uni, finalement annulé en 2024 par le nouveau gouvernement britannique après avoir généré d’intenses polémiques.
Politique migratoire répressive
L’administration de Trump a négocié plusieurs accords critiqués qui lui ont déjà permis d’envoyer des étrangers vers le Soudan du Sud, l’Eswatini ou le Salvador – pays dont ils n’étaient souvent pas originaires. D’autres pays ont, avant le Rwanda, reçu des migrants expulsés des Etats-Unis : huit d’entre eux ont été pris en charge en juillet par le Soudan du Sud.
Le gouvernement ougandais a annoncé en août avoir lui aussi conclu un accord avec Washington pour accueillir des personnes qui pourraient ne pas obtenir l’asile aux Etats-Unis. Un juge fédéral a bloqué en août – de manière temporaire – l’expulsion vers ce pays d’Afrique de l’Est d’un Salvadorien devenu un symbole de la politique migratoire répressive de Donald Trump. Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux Etats-Unis, avait été arrêté par la police de l’immigration, et placé en détention par les autorités américaines.
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