Ce mardi 25 juillet, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) et des organisations de la société civile ont tenu une table de discussions sur “l’Incrimination de la Sextorsion comme un acte de corruption”. L’objectif était de sensibiliser sur les faveurs sexuelles échangées contre des services publics et de trouver des solutions.
L’atelier fait partie d’un projet de loi visant à incriminer la sextorsion, considérée comme un chantage exercé par un responsable dans l’administration publique ou privée pour obtenir des rapports sexuels avec un employé.
Les discussions ont porté sur les abus envers les femmes, la corruption dans les institutions du pays, la sollicitation sexuelle pour des services publics, et la nécessité de considérer la sextorsion comme une forme de corruption.
Le directeur général de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph, souligne l’importance d’une approche multidimensionnelle pour combattre la corruption, en prenant en compte les questions de genre.
Il insiste sur le caractère particulier de la sextorsion en tant que pratique corrompue visant à obtenir un avantage personnel. Les victimes, souvent contraintes au silence, subissent des conséquences dévastatrices sur leur santé mentale.
L’atelier vise à briser le silence et à créer un mécanisme institutionnel sécurisé pour permettre aux victimes de s’exprimer.
Le directeur général intérimaire du Ministère à la Condition féminine et aux Droits de la Femme, Hémanex Conzague Désir, souligne que les femmes sont particulièrement vulnérables à la corruption, confrontées à des demandes de nature sexuelle, souvent par manque de connaissances sur leurs droits et de confiance dans le système judiciaire.
Il espère que ces échanges permettront de mieux comprendre les formes spécifiques de corruption dont les femmes sont victimes, notamment la sextorsion, et de mettre en place des mécanismes sûrs pour dénoncer ces actes dans leur vie professionnelle.