Silence complice ou aveu d’impuissance?

Silence complice ou aveu d’impuissance?

Ces derniers jours, la société haïtienne vit une descente aux enfers sans précédent. Tous les indicateurs sont au rouge. La population haïtienne expérimente le pire au quotidien, dans l’indifférence totale d’un ensemble d’acteurs.

Dans les médias, notamment, les voix
qui dénoncent ne manquaient pas. A la moindre erreur de l’Administration Moïse, ils envahissent les espaces publics pour s’ériger en défenseurs des intérêts du peuple ou des acquis démocratiques.

La chute spectaculaire de la monnaie nationale par rapport au billet vert, l’inflation, le kidnapping, autant de fléaux qui transforment la société en une bombe à retardement. Pourtant, cette situation semble être reléguée au second plan. Des leaders, des tête de pont, des chefs de file, nous en manquons grandement, alors que nous en avions assez par le passé.

On ne saurait minimiser que des dénonciateurs d’hier sont aujourd’hui bénéficiaires de ce spectre du chaos qui hante le quotidien des Haïtiens. Il est aussi vrai que de plus en plus de voix importantes se taisent, soit pour cautionner ou pour avouer leur impuissance.

De grandes émissions, des voix disparaissent. Haïti meurt à petit feu. Des acteurs et des secteurs importants se taisent ou font peu pour se montrer conscients. Chacun attend son tour, et le pays entier s’approche de l’abîme.