L’ancien chef de gouvernement italien Silvio Berlusconi, sulfureux milliardaire dont les démêlés judiciaires et frasques sexuelles ont défrayé la chronique, est mort à l’âge de 86 ans.
Soigné à l’hôpital San Raffaele de Milan pour une leucémie, il y était entré vendredi après y avoir déjà effectué de multiples séjours. Selon les médias italiens, il ne répondait plus ces derniers temps au traitement anticancéreux.
C’était l’un des hommes les plus riches de la péninsule, avec une fortune évaluée début avril par Forbes à 6,4 milliards d’euros.
Adoré ou détesté, l’amateur assumé de femmes beaucoup plus jeunes que lui, y compris des call-girls, s’était retrouvé empêtré dans une myriade de procès liés à ses tristement célèbres et sulfureuses soirées «Bunga Bunga».
À l’étranger, Berlusconi, habitué à promettre tout et son contraire, est surtout connu pour la ribambelle de scandales dans lesquels il a été impliqué, ses gaffes devenues légendaires, ses procès à répétition et ses coups d’éclat diplomatiques.
Allié encombrant de la cheffe du gouvernement d’extrême droite Giorgia Meloni, il l’a plusieurs fois mise dans l’embarras avec ses déclarations russophiles après l’invasion de l’Ukraine. Ami personnel de Vladimir Poutine, qu’il a reçu dans sa mégavilla en Sardaigne, il a rejeté plusieurs fois sur Kiev la responsabilité du conflit.
Si lui restait populaire chez une partie des Italiens, son parti Forza Italia, une machine à gagner les élections qu’il avait fondée en 1994, a suivi son lent déclin, passant de presque 30% des voix aux législatives de 2001 à 8% en 2022.