Steve Bannon après l’annulation du discours de Jordan Bardella à Washington : « Cela veut dire qu’il n’est pas digne de diriger »

Steve Bannon après l’annulation du discours de Jordan Bardella à Washington : « Cela veut dire qu’il n’est pas digne de diriger »

Jordan Bardella a découvert, vendredi 21 février, à quelques heures de sa première intervention publique à Washington, les ambiguïtés du mouvement MAGA (Make America Great Again). Le président du Rassemblement national a décidé d’annuler son discours lors du grand rendez-vous annuel de la Conservative Political Action Conference (CPAC), l’une des organisations les plus influentes au sein

Jordan Bardella a découvert, vendredi 21 février, à quelques heures de sa première intervention publique à Washington, les ambiguïtés du mouvement MAGA (Make America Great Again). Le président du Rassemblement national a décidé d’annuler son discours lors du grand rendez-vous annuel de la Conservative Political Action Conference (CPAC), l’une des organisations les plus influentes au sein de la droite américaine, qui essaie de favoriser l’émergence d’une internationale populiste. Dans un communiqué, Jordan Bardella a justifié sa décision par le « geste faisant référence à l’idéologie nazie » exécuté sur scène jeudi par Steve Bannon, l’ancien conseiller spécial de Donald Trump, animateur du célèbre podcast « The War Room ».

Le Monde a appris à Steve Bannon, vendredi matin, cette annulation. L’animateur, idéologue du mouvement trumpiste, venait d’arriver à proximité de son plateau de diffusion, dans l’une des salles gigantesques de la conférence. « C’est ridicule, a-t-il commenté. J’ai fait la même chose au Front national lorsque j’ai été invité à parler il y a quelques années. C’est juste un salut à la foule. » Lors de cette prestation à Lille, en 2018, Steve Bannon avait été applaudi sur scène par Marine Le Pen. « Laissez-les vous appeler “racistes”, lançait le conseiller à l’assistance. Laissez-les vous appeler “des xénophobes”. Laissez-les vous appeler “des nativistes”. Portez-le comme une décoration. » En revanche, les observateurs à l’époque n’avaient pas noté de geste apparenté à un salut nazi.

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Piotr Smolar
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