Tensions entre Israël et la Finul au Liban, hommage à Dominique Bernard… Les cinq infos à retenir du week-end

Tensions entre Israël et la Finul au Liban, hommage à Dominique Bernard… Les cinq infos à retenir du week-end

Le ton monte entre la force de l’ONU au Liban et Israël ; plusieurs casques bleus blessés Un soldat israélien près d’une base de la Finul, la force de l’ONU au Liban, dans le sud du Liban, le 13 octobre 2024. MENAHEM KAHANA / AFP La force de paix de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Liban

Le ton monte entre la force de l’ONU au Liban et Israël ; plusieurs casques bleus blessés

Un soldat israélien près d’une base de la Finul, la force de l’ONU au Liban, dans le sud du Liban, le 13 octobre 2024.

La force de paix de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Liban a demandé, dimanche, « des explications » à l’armée israélienne, lui reprochant des manœuvres la visant, après qu’Israël a appelé l’ONU à mettre « immédiatement à l’abri » ces troupes, déployées en tampon entre les deux pays.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a rapporté que deux chars israéliens étaient « entrés de force » dimanche dans une de ses positions à la frontière, avant des tirs ayant « provoqué une fumée » qui a déclenché « des irritations cutanées et des réactions gastro-intestinales chez quinze casques bleus ». Fustigeant des « violations choquantes », elle a aussi accusé l’armée israélienne de l’avoir empêchée, la veille, de mener un « mouvement logistique crucial ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, venait d’exhorter le secrétaire général de l’ONU à mettre la Finul « à l’abri (…) tout de suite », après des dénonciations, vendredi, par cette force de tirs israéliens « répétés » et « délibérés » sur ses positions dans le sud du Liban, qui ont blessé cinq casques bleus et placé Israël sous le feu de critiques internationales.

La Croix-Rouge libanaise a, elle aussi, rapporté que plusieurs de ses secouristes ont été blessés dimanche dans une frappe sur une maison dans le sud du Liban où ils avaient été dépêchés « en coordination » avec la mission de l’ONU.

Israël affronte le Hezbollah au sol

Israël, qui a intensifié, dimanche, ses frappes au Liban, mène des combats au sol contre le Hezbollah dans des secteurs proches de la frontière. Le Hezbollah a annoncé que ses hommes combattent « à l’arme automatique » et avec des « roquettes » des soldats israéliens dans quatre villages libanais frontaliers, parmi lesquels Aïta El-Chaab, Blida et Qouzah.

Le mouvement chiite a aussi fait état, pour la première fois, de « combats rapprochés » dans le sud du Liban et a dit avoir repoussé deux tentatives d’infiltration de troupes israéliennes. Selon lui, les combats à Blida ont fait des morts et des blessés dans les rangs israéliens.

De son côté, l’armée israélienne a évoqué des « combats face à face » avec le Hezbollah. Elle a fait état de la capture d’un combattant du mouvement libanais dans un tunnel, dans le sud du Liban, la première annonce de ce type depuis le lancement de son offensive terrestre transfrontalière, fin septembre.

La mémoire de Dominique Bernard célébrée à Arras, un an après l’attentat

L’artiste française Marielle Duroule à la cérémonie d’hommage à Dominique Bernard, un an après son assassinat, à Arras, le 13 octobre 2024. L’artiste française Marielle Duroule à la cérémonie d’hommage à Dominique Bernard, un an après son assassinat, à Arras, le 13 octobre 2024.

Avec une cérémonie tournée vers les arts, Arras, la foule, plusieurs ministres et des proches ont rendu hommage, dimanche 13 octobre, à Dominique Bernard, le professeur tué il y a un an, jour pour jour, par un ancien élève radicalisé islamiste. La cérémonie a commencé à 11 heures, moment symbolique où Dominique Bernard, 57 ans, a été tué, le 13 octobre 2023, de plusieurs coups de couteau par Mohammed Mogouchkov, Russe originaire d’Ingouchie, alors âgé de 20 ans.

« Il y a un an, l’attentat d’Arras retentissait dans la France tout entière, l’attentat d’Arras retentissait dans le monde entier. Nous étions suffoqués, nous étions choqués, nous étions dans l’incompréhension, a déclaré le maire de la ville, Frédéric Leturque. Un an plus tard, nous nous devions d’être là. Un an plus tard, nous lui devions d’être là. Un an plus tard, nous sommes ensemble, toujours debout. »

Le maire d’Arras est le seul à avoir pris la parole, malgré la présence de plusieurs membres du gouvernement. « Je ne veux plus de discours. A quoi bon ? Tout a été dit », expliquait Isabelle Bernard, l’épouse de Dominique Bernard, au Monde.

La manifestation contre la LGV du Sud-Ouest a réuni près de mille personnes

Manifestation du mouvement Les Soulèvements de la Terre contre la future ligne ferroviaire à grande vitesse du Sud-Ouest entre Bordeaux et Toulouse, à Lerm-et-Musset (Gironde), le 12 octobre 2024. Manifestation du mouvement Les Soulèvements de la Terre contre la future ligne ferroviaire à grande vitesse du Sud-Ouest entre Bordeaux et Toulouse, à Lerm-et-Musset (Gironde), le 12 octobre 2024.

La première journée du week-end de mobilisation contre le projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse s’est tenue, samedi 12 octobre, à Lerm-et-Musset, dans le sud de la Gironde, à 75 kilomètres de Bordeaux, dans une ambiance parfois tendue mais sans incident majeur. Les opposants à la future ligne ferroviaire y ont été rejoints par le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, avec la volonté d’« amplifier » le mouvement.

Selon la gendarmerie, de huit cents à mille personnes, dont une « forte proportion » de militants radicaux encagoulés, se sont réunis aux confins de la forêt landaise. La manifestation, non déclarée en préfecture, a pris la forme d’une série de « jeux » contre la liaison à venir entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Un « grand projet inutile » d’une quinzaine de milliards d’euros, dénoncent les organisateurs, qui revendiquent 1 500 participants.

Un hélicoptère surveillant la zone durant la nuit de vendredi à samedi, utilisant projecteur et sirène, selon les manifestants, a été visé par des tirs de mortiers d’artifice qui ne l’ont pas touché. Un court échange de projectiles a eu lieu samedi quand des manifestants ont dégradé une voiture des forces de l’ordre enlisée, sans faire de blessés.

Le gouvernement estime qu’une nouvelle loi « immigration » sera nécessaire en 2025

« Il faudra une nouvelle loi “immigration” pour adapter un certain nombre de dispositions », a affirmé, dimanche, sur BFM-TV, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Revenant notamment sur la proposition du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, de prolonger la durée de détention des étrangers en situation irrégulière aux « profils dangereux », Mme Bregeon a annoncé que des propositions législatives seraient présentées « plutôt en début d’année 2025 ». « On ne s’interdit pas de réfléchir à d’autres dispositions », a-t-elle ajouté.

La précédente loi sur le sujet, promulguée le 26 janvier 2024, avait fait l’objet de débats très tendus au Parlement ainsi qu’au sein de l’ex-majorité présidentielle. Et le camp macroniste avait pu faire voter le texte grâce à l’abstention des députés du Rassemblement national (RN).

Pour le nouveau projet de loi, « on discutera avec l’ensemble des groupes parlementaires », a déclaré Maud Bregeon. « On ne va pas chercher le soutien du Rassemblement national », a-t-elle assuré, alors que Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, a fait de l’absence d’une nouvelle loi sur l’immigration une « ligne rouge » qui pourrait déclencher une censure du gouvernement.

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