Tesla : « L’agenda d’Elon Musk pour 2025 était attendu avec fièvre, tant ce faiseur d’histoires, vraies ou fausses, en contient dans sa besace »

Tesla : « L’agenda d’Elon Musk pour 2025 était attendu avec fièvre, tant ce faiseur d’histoires, vraies ou fausses, en contient dans sa besace »

Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, lors d’un événement organisé en soutien au candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, au Greater Philadelphia Expo Center, à Oaks (Pennsylvanie), le 18 octobre 2024. RYAN COLLERD / AFP La comparaison est cruelle. Jeudi 24 octobre au matin, Renault, constructeur plus que centenaire, se félicite de la bonne dynamique de

Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, lors d’un événement organisé en soutien au candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, au Greater Philadelphia Expo Center, à Oaks (Pennsylvanie), le 18 octobre 2024.

La comparaison est cruelle. Jeudi 24 octobre au matin, Renault, constructeur plus que centenaire, se félicite de la bonne dynamique de ses ventes automobiles qui lui permettent d’afficher un chiffre d’affaires de 10,7 milliards d’euros pour le troisième trimestre 2024, en hausse de 1,8 % par rapport à la même période en 2023. Quelques heures plus tôt, son concurrent américain Tesla, fondé en 2003, a présenté un chiffre d’affaires trimestriel de 25,2 milliards de dollars (23 milliards d’euros), en hausse de 8 %.

En un peu plus de vingt ans, la start-up américaine pilotée par Elon Musk est devenue un constructeur majeur, capable de vendre près de deux millions de voitures par an avec seulement quatre modèles électriques. Et d’afficher une marge bénéficiaire largement supérieure à celle de ses concurrents européens. Résultat, Tesla vaut en Bourse 670 milliards de dollars, soit soixante fois plus que Renault.

Contre toute attente, les bonnes ventes de son dernier modèle, un utilitaire futuriste et effrayant, le Cybertruck, ont soutenu les ventes. Il en aurait livré, selon Bloomberg, près de 27 000 aux Etats-Unis depuis son lancement fin 2023. L’activité stockage d’électricité se porte bien, ainsi que la vente de crédit carbone à ses concurrents.

Premiers taxis sans chauffeur

Mais c’est l’agenda de M. Musk pour 2025 qui était attendu avec fièvre, tant ce faiseur d’histoires, vraies ou fausses, en contient dans sa besace. Et ils n’ont pas été déçus. En 2025, c’est promis, Tesla vendra 30 % de voitures en plus et sera l’entreprise la plus chère du monde (soit cinq fois plus qu’aujourd’hui). Le Texas et la Californie verront rouler les premiers taxis sans chauffeur, volant ni pédale.

La firme ringardisera Uber en produisant des millions de robots-taxis Cybercab qu’il exploitera. Et puis, cerise sur le gâteau, en 2025, M. Musk sera ministre du gouvernement Trump, patron du futur « département de l’efficacité gouvernementale ». Une idée à lui qu’adore son protégé qu’il finance largement, y compris en tentant d’acheter le vote des électeurs. Sa première mesure ? Faciliter les autorisations de mise en circulation des voitures autonomes, à commencer par les siennes. La folie du plus génial entrepreneur américain de son temps n’a pas de limite. Elle le perdra. En attendant, elle continue de fasciner Wall Street et l’Amérique tout entière.

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