Tirs en l’air, chaos au sol : pourquoi le Premier ministre refuse-t-il, ou est-il incapable, de faire le minimum ?

Tirs en l’air, chaos au sol : pourquoi le Premier ministre refuse-t-il, ou est-il incapable, de faire le minimum ?

Alors que les hommages funèbres aux policiers et militaires tombés devraient se dérouler dans le recueillement et la dignité, ils se transforment trop souvent en scènes de chaos armé. Des tirs en l’air incontrôlés, comme ceux observés lors de l’inhumation des frères Trazil, ont une fois de plus coûté la vie à un innocent. Pendant ce temps, le Premier ministre reste silencieux à ce sujet, incapable même de donner une directive simple pour encadrer ces pratiques mortelles.

Photo de Unissons-nous: Malheureusement, la vidéo de De Trip Foumi a été retirée et est introuvable. Toutefois, vous pouvez toujours visionner le contenu sur la chaîne YouTube de Unissons-Nous via le lien suivant :
👉 https://www.youtube.com/watch?v=Z4J5jSXSKs8

Port-au-Prince, 17 mars 2025 —Silence complet du CPT: Un jeune homme a perdu la vie ce lundi dans les environs de Delmas 75, tué par une balle perdue lors de l’inhumation des frères militaires Elidson et Edwing Elira Trazil. Ces derniers, membres des Forces armées d’Haïti (FAD’H), avaient été assassinés à leur domicile à Delmas 30 dans une attaque brutale de la coalition criminelle Viv Ansanm.

Comme c’est désormais devenu une pratique désastreusement banale, des soldats ont ouvert le feu en l’air à plusieurs reprises pour « rendre hommage » à leurs camarades tombés. Mais dans un pays où le chaos règne déjà sur la voie publique, cette démonstration incontrôlée a coûté la vie à un innocent. Encore un.

Mais la question centrale est la suivante : combien de morts faudra-t-il encore pour que le Premier ministre fasse ce que tout chef responsable ferait depuis longtemps ?

Au lieu de multiplier les apparitions publiques dans des camps de déplacés avec caméras et sourires de circonstance, ou de jouer au stratège avec des drones qui ne changent rien au quotidien des citoyens, le Premier ministre pourrait — et devrait — prendre une décision simple et tangible :

Lors des salves d’honneur, il est impératif d’interdire formellement les tirs anarchiques et d’encadrer les hommages officiels par un protocole clair et strict.

Dans les pays où les forces de sécurité sont tenues à un minimum de discipline, les tirs d’hommage sont effectués :

  • – par des membres désignés à l’avance,
  • avec des munitions à blanc,
  • dans un cadre précis, sécuritaire et encadré par la hiérarchie.

Cela ne coûte rien. Cela ne demande pas un prêt international, ni un congrès interminable. Cela demande juste un minimum de bon sens, une directive claire et un vrai leadership.

Mais voilà : en tant que chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), le Premier ministre préfère sans doute les micros aux mesures. Pendant ce temps, des Haïtiens continuent à mourir dans des situations qui auraient pu être évitées avec un peu de courage politique et un soupçon de responsabilité.

Il est grand temps que le gouvernement cesse de se cacher derrière des formules vides et agisse concrètement. Tirer en l’air pour honorer les morts ne doit plus signifier semer la mort parmi les vivants.

1 comment

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *

1 Comment

  • Gladys F Prepetit
    30 mars 2025, 23:31

    Ils sont tous des incompetents du premier ministre en passant par le CPT à la PNH ou peut être veulent-ils protéger ces malfrats terroristes, mais en voulant jouer au plus malins ils seront les premieres victimes : Le pays est arrivé au point d'effrondement total et ils en sont responsables.

    REPLY