Une photographie du président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Joe Biden exposée au musée national de l’histoire de l’Ukraine, à Kiev, le 19 février 2025. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR «LE MONDE» Trois ans de guerre, et un pont vital s’écroule. Pour l’Ukraine, le passage de l’administration Biden à l’ère Trump se résume en quelques formules.

Trois ans de guerre, et un pont vital s’écroule. Pour l’Ukraine, le passage de l’administration Biden à l’ère Trump se résume en quelques formules. De la mobilisation au risque d’abandon. De l’empathie au mépris. Du soutien sur mesure à la pression sans retenue. L’empressement du nouveau président à imposer une paix est lourd de menaces pour l’Ukraine, qui ne peut se passer de l’appui de Washington. Mais une « pax americana » dictée pour l’essentiel à Moscou, sans égard pour la victime, serait un drame décisif, s’ajoutant à tous les sacrifices consentis pour défendre la souveraineté nationale et le territoire, déjà fracturé par l’annexion de la Crimée, en 2014 et l’invasion de 2022.
Pendant trois ans, les Etats-Unis se sont tenus aux côtés de l’Ukraine. D’abord surpris par sa résistance et les déconvenues de l’armée russe, Joe Biden a ensuite œuvré à mobiliser les alliés, pour soutenir Volodymyr Zelensky et son peuple. Mais le vétéran démocrate, forgé intellectuellement par la guerre froide, s’est aussi fixé des limites, en raison d’une crainte : celle d’un conflit entre grandes puissances nucléaires, s’étendant au-delà des frontières ukrainiennes.
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