Un employé de l’ONA viole sa fille et obtient sa liberté en moins de 4 mois

Un employé de l’ONA viole sa fille et obtient sa liberté en moins de 4 mois

Le responsable du Bureau des Avocats Internationaux, en conférence de presse, ce jeudi 26 juillet, a dénoncé l’irrégularité relevée dans la libération de Patrick Cadet, un employé de l’ONA qui violait sa fille pendant plus de 8 ans.

Selon Mario Joseph, le substitut commissaire du Gouvernement, Brunet Salomon qui a procédé à cette libération n’a pas respecté le délai prévu par la loi pour exécuter l’ordonnance du juge chargé de cette affaire.

La victime continue de réclamer justice: ” il a commencé à me violer alors que j’avais 8 ans. Il a menacé de me tuer et les autres membres de la famille si je disais la vérité à ma mère. J’ai dû supporter cette douleur durant plus de 8 ans.

A 17 ans j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai tout avoué à ma mère malgré la pression de mon agresseur “, lance la jeune fille mince au teint clair avant d’ajouter qu’elle a gardé le silence durant tout ce temps en attendant d’avoir 18 ans pour pouvoir trainer son père (le violeur) par devant la justice.

Luda Laguerre, la mère de la victime s’est dite terrorisée lorsqu’elle a appris la nouvelle. ”J’ai tout de suite entamé les démarches légales pour envoyer le violeur en prison (son conjoint). La police a procédé à son arrestation le 14 mars puis il a été libéré le 6 juin dernier”, raconte-t-elle les larmes aux yeux, visiblement révoltée contre les autorités judiciaires. ” Li gen lajan li achte jistis la “, lâche-t-elle en criant ” je veux que justice soit rendue.”

” En 23 ans d’expériences dans le système judicaire haïtien c’est pour la première fois que j’ai vu un juge instructeur rendre une ordonnance aussi vite. Il a été relâché 3 mois après son arrestation. Si et seulement si la justice de mon pays était aussi efficace pour de bon”, ironise Mario Joseph avant de souligner que Brunet Salomon, substitut du commissaire du Gouvernement n’a pas respecté le délai prévu par la loi, soit 10 jours pour exécuter l’ordonnance de non-lieu du juge Alcimé Ramoncite.

L’avocat dit regretter que des dossiers de cette même nature trainent depuis plusieurs mois dans les tiroirs du juge instructeur Alcime Ramoncite qui, martèle-t-il, n’a pas tardé à se prononcer sur le dossier de Patrick Cadet en rendant une ordonnance en sa faveur.

Une décision qui n’est pas sans conséquence. Luda Laguerre la mère de la victime dit craindre le pire suite à la mise en liberté de l’accusé Patrick Cadet le 6 juin dernier. Ce dernier dit-elle avait l’habitude de lui proférer des menaces avant son emprisonnement. Et les rumeurs font croire que l’accusé lourdement armé circule à proximité de sa résidence.

La victime que nous nous gardons de révéler le nom ne réclame que la justice. “J’aimerais qu’il soit emprisonné dans le plus bref délai s’il-vous-plait ” dit-elle avec la gorge nouée.

Patrick Cadet aurait repris son boulot à l’ONA, institution où il travaillait avant son arrestation justifiant son absence par une cause de maladie selon maitre Mario Joseph, qui se dit exaspéré face à cette situation en appelant le directeur de l’ONA à sévir contre cet individu.