La diffusion virale sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant un haut fonctionnaire en pleine action sexuelle dans son bureau agite la Guinée équatoriale, poussant les autorités à réduire le flux Internet et à annoncer de possibles sanctions. Dans les « sextapes », on reconnaît le directeur de l’Agence nationale d’investigation financière, Baltasar Ebang Engonga, avec
La diffusion virale sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant un haut fonctionnaire en pleine action sexuelle dans son bureau agite la Guinée équatoriale, poussant les autorités à réduire le flux Internet et à annoncer de possibles sanctions. Dans les « sextapes », on reconnaît le directeur de l’Agence nationale d’investigation financière, Baltasar Ebang Engonga, avec différentes partenaires, dont des épouses de dignitaires, dans son bureau au ministère des finances.
Le vice-président du pays, Teodoro Nguema Obiang, a annoncé lundi 4 novembre sur son compte X que le gouvernement allait « procéder à la suspension immédiate de tous les fonctionnaires qui ont eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères, car cela constitue une violation flagrante du code de conduite et de la loi sur l’éthique publique ».
Ce n’est pas la première fois que des « sextapes » impliquant des fonctionnaires fuitent sur les réseaux sociaux, mais l’affaire a pris une ampleur inédite du fait de la notoriété des protagonistes.
Plus de 400 vidéos
La semaine dernière, M. Obiang avait déjà annoncé sur X avoir « donné 24 heures au ministère des télécommunications et nouvelles technologies, entreprises de téléphonie et organe de régulation des télécommunications, pour trouver une mesure visant à freiner la diffusion des vidéos pornographiques qui inondent les réseaux sociaux de Guinée équatoriale ».
« Il s’agit des femmes mariées qui participent et s’enregistrent dans des actes qui dégradent leur réputation et leur dignité, en tant que gouvernement nous ne pouvons pas continuer de voir les familles se détruire », a déclaré le vice-président en charge de la défense et de la sécurité.
Selon des informations propagées par des groupes WhatsApp puis relayées sur Facebook, Instagram, TikTok ou X, il existerait plus de 400 vidéos pornographiques tournées par Baltasar Ebang Engonga dans son bureau.
Surnommé « Bello » du fait de son physique avantageux, cet homme marié, père de famille, est le fils de Baltasar Engonga Edjo’o, l’actuel président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Il est apparenté au président de la République, Teodoro Obiang Nguema.
Crainte de la propagation de maladies
Les « sextapes » ont fuité sur les réseaux sociaux alors qu’il avait été placé en détention préventive à la prison Black Beach de Malabo, la capitale du pays, dans une affaire de détournement de fonds publics, selon la télévision d’Etat TVGE. La période à laquelle les vidéos ont été tournées n’est pas connue.
Le procureur général de la République, Anatolio Nzang Nguema, a assuré à la TVGE que si les examens médicaux révélaient qu’il était « infecté d’une maladie sexuellement transmissible », il serait poursuivi pour délit contre la « santé publique ».
Avec les mesures prises par les autorités pour freiner le partage des « sextapes », le flux Internet, notamment le téléchargement d’images, est fortement perturbé dans le pays, selon des témoignages recueillis par l’Agence France-Presse.
Selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, la diffusion d’autres vidéos impliquant d’autres protagonistes, hommes et femmes, pourrait intervenir dans les prochains jours.
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