Une marche contre l’insécurité dispersée par la police, des pare-brises de plusieurs véhicules cassés

Une marche contre l’insécurité dispersée par la police, des pare-brises de plusieurs véhicules cassés

Pour dénoncer les actes de kidnapping, d’assassinats et l’insécurité, des citoyens ont marché dans les rues de la capitale avec des pancartes en main et t-shirt arborant des slogans « Pou lavi leve kanpe », « nan zafè kidnaping sa pèson pa epanye ». Les manifestants, particulièrement des étudiants, des avocats et des militants de l’opposition politique, ont arpenté plusieurs rues dont Turgeau, Bois verna, Charles Sumner pour dire non à l’insécurité en Haïti.

Les protestataires, qui ont érigé des barricades de pneus enflammés à Turgeau, ont dénoncé l’incapacité de l’État à garantir la sécurité de la population. Aucun secteur n’est épargné par la recrudescence des actes de kidnapping, regrettent les manifestants.

L’affaire d’Evelyne Sincère, une étudiante de 22 ans, kidnappée, torturée, tuée et abandonnée dans une décharge a soulevé la colère de quelques citoyens qui ont pris pour cible les véhicules immatriculés Service de l’État.

Les pare-brises de plusieurs de ces véhicules ont été cassés à Turgeau. Les manifestants ont érigé des barricades de pneus enflammés et des débris sur leur passage pour paralyser la circulation.

Parallèlement, des automobilistes ont placé leurs véhicules en travers de certaines routes à l’avenue Charles Sumner. Sur certaines voitures, les photos des personnes assassinées étaient affichées.

Pour disperser la foule, les agents anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène. Les protestataires entendaient délivrer un message devant les locaux du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique. Ce qu’ils ne sont pas parvenus à faire.