Une Superpuissance Face à ses Propres Paradoxes en Haiti

Une Superpuissance Face à ses Propres Paradoxes en Haiti

La fermeture de l’ambassade des États-Unis en Haïti pour cause d’insécurité met en lumière une faille majeure dans les relations entre les deux pays. Bien que la sécurité du personnel soit essentielle, cette décision impose un fardeau financier lourd aux Haïtiens. Ceux qui souhaitent renouveler ou demander un visa doivent désormais se rendre à la Barbade ou en République Dominicaine, un voyage qui peut coûter entre 5 000 et 6 000 dollars, incluant les frais de vol, d’hôtel, et une attente de huit jours minimum.

Cette situation met en lumière l’abandon apparent d’Haïti par une superpuissance mondiale qui semble plus préoccupée par sa propre sécurité que par le soutien à un pays en crise. Malgré les promesses d’aide et de soutien, les actions récentes de l’administration américaine révèlent un manque d’engagement véritable. Le 5 septembre prochain, la visite du Secrétaire d’État américain Antony Blinken, censée montrer la solidarité des États-Unis, pourrait bien s’avérer insuffisante, tout comme ses tentatives de médiation au Moyen-Orient.

Les États-Unis, tout en cherchant à contrer l’influence croissante d’autres puissances comme la Chine, la Russie, et la Turquie, semblent offrir à Haïti peu plus que des “miettes”, laissant ainsi le pays s’enliser dans l’insécurité et l’instabilité.

L’absence d’un engagement fort des États-Unis en Haïti, combinée aux défis logistiques imposés aux Haïtiens pour accéder aux services consulaires, souligne une relation déséquilibrée et un futur incertain pour le pays. Haïti mérite plus qu’une simple réponse sécuritaire ; il mérite un partenaire véritablement engagé à l’aider à surmonter ses crises profondes.