Dans son discours de circonstance, le président de la Cour de Cassation, le magistrat Jean Joseph Lebrun, a souligné que le système judiciaire haïtien mérite d’être réformé considérant le fait que les textes de lois sont désuets et ne sont pas adaptés à la réalité d’aujourd’hui.
La cérémonie officielle de l’ouverture de l’année judiciaire s’est déroulée ce lundi matin dans les locaux de la Cour de Cassation à Port-au-Prince en présence, entre autres, des membres du gouvernement, des représentants de la communauté internationale, des personnalités de la classe politique et de la société civile.
À cela s’ajoutent les crises récurrentes, le manque de moyens dont souffrent des magistrats entre autres, qui paralysent le bon fonctionnement du pouvoir judiciaire, regrette le juge Lebrun qui a, cependant, appelé le personnel judiciaire à faire de son mieux pour rétablir la confiance des citoyens en la justice haïtienne.
Présent à cette cérémonie, le premier ministre Ariel Henry a précisé qu’une justice saine peut aider à projeter une autre image d’Haïti vers l’extérieur. Voilà pourquoi, il invite les magistrats à s’engager dans la lutte visant le renforcement du pouvoir judiciaire. Aussi, Ariel Henry a dit croire qu’on ne parviendra pas à l’état de droit tant prôné sans une justice forte et indépendante. En ce sens, il a invité tout un chacun à y mettre du sien.
« Je veux également profiter de cette reprise, pour rappeler que l’état de droit dont nous rêvons tous, ne verra pas le jour sans une justice forte, équilibrée, équitable, impartiale, à la hauteur des exigences de la nation haïtienne », a déclaré le chef du gouvernement.
Soulignons que la rentrée judiciaire 2023-2024 s’est effectuée dans un contexte marqué par une insécurité généralisée, où les gangs règnent en maîtres. Cette insécurité provoque même le dysfonctionnement de la justice dans certaines juridictions.