Dans une note de presse parue dimanche, le Bureau de Suivi de l’accord de Montana prend ses distances par rapport au récent processus de négociation en cours sous la direction du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH), dans l’objectif, entre autres, d’installer un Haut Conseil de Transition.
L’Accord de Montana dénonce les démarches du BINUH et d’un responsable du VDH qui a élaboré un document baptisé « Consensus National pour une gouvernance participative et des élections inclusives ». Cette demarche, selon le BSA, ne fera que renforcer le pouvoir monocéphale, anti-démocratique, illégal et anti-constitutionnel du Premier ministre Ariel Henry et etouffera les principales revendications de la population qui exige une transition de rupture.
« L’accord de Montana, à l’Annexe 1, a clairement identifié l’instance habilité à négocier en son nom. « Tout personne, toute organisation, de quelque position que ce soit au sein de l’Accord de Montana l, qui décide de signer le « Consensus National pour une gouvernance participative et des élections inclusives», le fait en son nom personnel », met en garde le BSA dans sa note.
Dans un tweet, la semaine dernière, l’ancien chargé d’Affaires américain Daniel Foote avait dénoncé cette démarche qui viserait à installer le président élu de l’Accord de Montana, Fritz Jean comme président provisoire tout en gardant M. Henry à la tête de la Primature.
Dans la même veine, des membres du Conseil National de Transition, organe né de l’accord de Montana, avait, la semaine dernière, demandé à l’ancien gouverneur de conduire les négociations au nom de l’accord. S’achemine-t-on vers une implosion de l’accord du 30 août ?