Issus de plusieurs couches sociales du pays, des centaines de personnes ont marché, ce dimanche 27 mai, dans des rues de Port-au-Prince dans le but de dénoncer les actes d’agression et de violence sexuelles dont ont été victimes plusieurs jeunes filles de différentes universités à Port-au-Prince et la recrudescence de l’insécurité dans le pays.
Cette marche a démarré devant les locaux de l’université Quisqueya, à Turgeau. Les protestataires vêtus de blanc, munis de pancartes sur lesquelles sont inscrits des messages portant leurs revendications telles : “Mach kont kadejak, tout zak vyolans ak ensekirite, pa fè silans”, ont sillonné plusieurs rues de la capitale pour exiger que justice soit rendue à toutes les jeunes filles victimes d’agressions sexuelles dont celles de l’Université Quisqueya.
En cette occasion, le recteur de l’Université Quisqueya Jacky Lumarque a insisté sur la nécessité pour que justice soit accordée à toutes les femmes et filles victimes d’agressions sexuelles.
“C’est un acte barbare qui ne doit être toléré en aucun cas”, déclare-t-il.
Le recteur de l’UNIQ dans, un cadre plus large, a réclamé des mesures de sécurité strictes de la part des autorités de l’État pour freiner l’insécurité dans le pays et l’arrestation des bandits qui font pleurer des familles haïtiennes.
Il en an profité pour dénoncer la mort d’environ une vingtaine de policiers allant de janvier à date évoquant l’insécurité, la corruption et l’impunité comme les principaux maux du pays.
De son côté, la mairesse de Tabarre, Nice Simon, a encouragé les victimes à porter plainte contre les agresseurs malgré la faiblesse du système judiciare haïtien.
La marche s’est terminée à la place de la Constitution au champs de mars. Les organisateurs ont livré leur message aux autorités haïtiennes. Ils veulent que les actes de violences cessent dans le pays tout en souhaitant que les autorités compétentes agissent vite.