Le Président dominicain, Luis Abinader, a qualifié ce lundi d’« acte terroriste » l’attaque au cours de laquelle un avion de la compagnie américaine Spirit Airlines a été pris pour cible alors qu’il tentait d’atterrir en Haïti. L’appareil a dû se dérouter vers la République dominicaine.
« Les bandes armées qui plongent Haïti dans le chaos doivent être désignées comme terroristes », a déclaré Luis Abinader, appelant la communauté internationale à classer ces groupes parmi les organisations terroristes.
« C’était un acte terroriste. Les pays qui surveillent et soutiennent Haïti doivent reconnaître ces bandes armées comme des groupes terroristes », a réitéré Luis Abinader lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Le vol 951 de Spirit Airlines, reliant Fort Lauderdale à Port-au-Prince, transportait 48 passagers. L’avion a dû se dérouter vers Santiago, en République dominicaine, après avoir essuyé plusieurs tirs à proximité de l’Aéroport International Toussaint Louverture.
«Ces groupes lourdement armés, qui occupent une grande partie de Port-au-Prince et d’autres régions d’Haïti, sont déjà des terroristes. Ils commettent des massacres, des enlèvements, des viols et d’autres crimes. Un drame aurait pu se produire, l’avion a été touché sept fois, avec à son bord des Haïtiens et d’autres ressortissants étrangers, des innocents cherchant simplement à rejoindre Haïti […]. Nous les qualifions de terroristes, et ils savent ce qui va se passer », a ajouté Abinader, avec amertume.
Un autre avion, celui de la compagnie Air Caraïbes, a également annulé son atterrissage prévu à Port-au-Prince ce lundi, et a été redirigé vers l’aéroport de Las Américas en République Dominicaine.
Par ailleurs, les passagers haïtiens forcés d’atterrir en République dominicaine ne sont pas autorisés à quitter l’aéroport, contrairement aux passagers américains et français. Environ 300 Haïtiens se trouvent ainsi bloqués à l’aéroport de Las Américas. Ils voyageaient à bord du vol TX510 d’Air Caraïbes, initialement prévu pour Port-au-Prince. Bien que déposés à Las Américas, seuls ceux disposant d’un passeport américain ou français ont pu quitter l’aéroport. Même avec un visa valide, les Haïtiens sont restés bloqués à l’intérieur.
Il est à rappeler que ces attaques surviennent dans un contexte de violences exacerbées par les gangs armés de la coalition “ Viv Ansanm”, qui a annoncé dimanche de nouveaux jours de violences.
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