Éditorial: 13 janvier 2020, l’épée de Damoclès

Éditorial: 13 janvier 2020, l’épée de Damoclès

Une simple évocation de cette date, 13 janvier 2020, suffit à enlever le sommeil des sénateurs de l’opposition notamment.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

En effet, le deuxième lundi de l’année prochaine, soit dans un mois et quatre jours, dix-neuf sénateurs tourneront le dos au Sénat de la République; ou plus précisément, le Grand corps coupera le cordon ombilical qui le relie à ces hommes politiques grassement payés pour ne rien faire.

Le 13 janvier 2020, Youri Latortue, Evalière Beauplan, Ricard Pierre, Nenel Cassy, Sorel Jacinthe, Antonio Cheramy et 13 autres pères conscrits se retrouveront sans immunité, sans privilèges, sans pouvoirs.

Les jours de l’opposition institutionnelle sont comptés. Les opposants perdront définitivement l’Institution et n’auront les deux pieds que sur le béton.

Déjà, c’est la grogne, le grincement de dents, la peur au ventre… Les opposants farouches souhaitent, revendiquent même, une prolongation de mandat. Un cadeau que jamais le président de la République, Jovenel Moïse, ne leur offrira.

“Menm pou blag”, comme dit l’homme de la rue.

Chose paradoxale, le sénateur Youri Latortue, en croisade dans les médias, tente de faire accroire que son mandat ne sera pas épuisé au deuxième lundi de janvier, donc intouchable. Pourtant, ce même parlementaire et ses acolytes réclament le départ prématuré du 58ème occupant du Palais national. Comme si le mandat de ce dernier était le seul négociable.


Dans un mois et quatre jours, un grand Boulevard s’ouvrira devant Jovenel Moïse. Roulera-t-il à tombeau ouvert ou ira-t-il lentement pour arriver sûrement ?

À l’occasion de la Noël, le président de la République se doit d’apprendre ou de ré-apprendre l’histoire du lièvre et de la tortue.

3 commentaires

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3 Commentaires

  • Bien-Aimé
    10 décembre 2019, 03:04

    Se manti wap bay. Ou gen kob JOMO nan men nou. Se 10 senaté ki prale. Pou lajan, nap fè pwopagand se 20

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    • Dmitri Benjamin@Bien-Aimé
      11 décembre 2019, 00:10

      Avant d’accuser, il serait préférable de démontrer par des exemples et des liens vos affirmations. Bon dis donc, en quoi ça va vous servir 10 ou 20 Malatchong. Par mon éducation et formation, il m’est impossible de vous traiter de con ou d’affirmer vous faites bel et bien partie des "Analfabèt pa bèt." Avec Jovenel Moise ou les Boules Malatchong, Haiti ne laisse pas son statut de "Shithole." Ann fè bon Analiz pou n montre Tim Bwa Sèch, Naje Pou Soti, Banm Chawony Mwen, Eske Sa Deranj ak Nèg Bannann nan se menm volè yo, petrovolè yo ak domestik yo. Point Barre.

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  • Enock Raymond
    10 décembre 2019, 07:21

    Le départ de ces hommes est, indubitablement, une issue à la crise effrénée qui a sapé tout ce qui s’appelait valeurs, institution de noblesse, personnage de dignité, d’honneur dans le pays. C’est surtout une occasion pour l’exécutif de prendre les rennes du pouvoir.
    Le hic de cette nouvelle perspective cependant réside dans l’amplitude nationale et internationale des échos boueux, très salissant que l’opposition à fait miroiter sur le président du pays et qui paraissent faire tache d’huile . Et si ces hommes s’avisent à se cramponner toujours au crochet des failles du régime? Il va de soi que la perspective de diriger par décret ou par la force s’amincira jusqu’à faiblesse et incompétence. Bref, rien n’est encore gagné d’avance.

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