Les mots ne manquent pas à l’ex-Chef du gouvernement quand il s’agit de démontrer, preuve à l’appui, les failles, les mensonges, voire le caractère partial du rapport-Beauplan.
‘’C’est un instrument politique’’, a clamé Laurent Lamothe qui s’étonne que les sénateurs-enquêteurs ne se soient pas plus penchés sur les cas de certaines entreprises ayant des dettes importantes envers l’Etat ou encore le défaut de paiement de la dette Petrocaribe envers le Venezuela à l’époque où Jocelerme Privert a été Président provisoire d’Haïti.
Dans le rapport lavalasien qui sera sanctionné au Sénat, ce jeudi 30 novembre, la compagnie Jovenel Moïse, COMPHENER, est accusé d’escroquerie pour avoir vendu 65 lampadaires à la commune de Savannette pour un montant de 4 millions de gourdes.

‘’Faux, archi-faux’’, rétorque M. Lamothe qui regrette que les enquêteurs fassent des accusations sans documents probants arguant que les lampadaires auraient du couter 35 mille gourdes au lieu de 76 mille. D’après des analyses techniques avancées par l’ancien PM, ces lampadaires devaient couter à l’Etat 78 mille gourdes l’unité alors que Jovenel Moïse avait soumis une offre plus basse d’environ 2,5%.
Pour l’ancien ministre de la Planification et de la coopération externe, cité dans le rapport pour détournement présumé de deniers publics, il y a indéniablement collusion entre les trois élus (Evalière Beauplan-Nenel Cassy-Antonio Cheramy) signataires du volumineux document de plus de 600 pages.
Ce complot, explique M. Lamothe, est ourdi dans le but de passer sous silences certains faits par purs intérêts particuliers.