Élection en Équateur : le président sortant Daniel Noboa face à un bilan sécuritaire mitigé

Élection en Équateur : le président sortant Daniel Noboa face à un bilan sécuritaire mitigé

Lors de ces élections générales en Équateur, marquées par une atmosphère de peur et de violences, la lutte contre le narcotrafic est au cœur des préoccupations. Nous en parlons avec notre correspondant Éric Samson.

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L’image marquante de la campagne reste celle d’un bébé abandonné après l’assassinat de sa mère, un drame symbolique d’un pays où l’on enregistre un meurtre par heure depuis janvier. Selon le politologue Gustavo Isch, interviewé par Éric Samson, la peur a été le moteur principal de la campagne, exploitée par le gouvernement pour renforcer son discours sécuritaire.Le président sortant, Daniel Noboa, mise sur sa politique de guerre contre la drogue pour séduire les électeurs. Il a militarisé la lutte contre les groupes criminels, saisi près de 295 tonnes de drogue en 2023, et revendique une baisse des homicides de 14%. Cependant, des promesses non tenues, comme la construction de prisons ou la location de navires-prisons, fragilisent son bilan. Malgré des scandales, comme la mort de quatre jeunes arrêtés par des militaires, sa popularité reste stable, la population semblant prête à accepter des abus au nom de la sécurité.Face à lui, Luisa González, candidate « corréiste » du parti de l’ex-président Rafael Correa, se pose en alternative en promettant plus de sécurité tout en respectant les droits humains. Son parti dispose d’une base électorale solide, mais il reste à voir s’il pourra dépasser son plafond habituel de 30 à 35% de l’électorat. Par ailleurs, les élections législatives révèlent un paysage politique miné par la corruption, avec de nombreux candidats impliqués dans des affaires judiciaires, soulignant le défi de la transparence démocratique dans le pays.Haïti : les États-Unis continueront à financer le MMAS C’est le principal titre du journal le Nouvelliste et nous l’évoquant largement avec son rédacteur en chef Frantz Duval. « La principale inquiétude des autorités haïtiennes et d’une large partie de la population s’est dissipée ce mercredi 5 février 2025 », écrit-il dans son éditorialEncore hier, mardi, les États-Unis avaient annoncé de geler leur contribution à l’ONU destiné à soutenir la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS). Une décision qui faisait craindre un effondrement de l’assistance sécuritaire à Haïti, selon Frantz Duval. Mais le gouvernement américain a finalement réaffirmé son engagement en assurant un soutien direct à la mission. Ainsi, la MMAS continue d’être majoritairement financée par les États-Unis, sans passer par des intermédiaires. Le sérieux de l’engagement américain est confirmé par les autorités kényanes et relayé par un communiqué de l’ambassade des États-Unis en Haïti. Le pays bénéficie donc d’un traitement exceptionnel, échappant à la suspension générale des aides internationales décidée par le président Donald Trump, peut-on lire dans le Nouvelliste.Renforcement de la législation anti-immigration au niveau local Aux États-Unis, plusieurs États républicains emboîtent le pas à Donald Trump et adoptent des mesures radicales en matière d’immigration. Le Washington Post parle d’une véritable surenchère de lois anti-immigration. Alors que les sessions législatives de 2025 débutent à travers le pays, des États conservateurs proposent des projets de loi de plus en plus restrictifs. Des textes qui, s’ils sont adoptés, pourraient restreindre encore davantage la vie des migrants.Exemple : au Missouri et au Mississippi, des parlementaires souhaitent autoriser des chasseurs de primes à arrêter des immigrés sans papiers, avec des primes de 1 000 dollars pour toute information menant à des arrestations, écrit le Washington Post.Autre initiative au Tennessee, où un élu veut faire payer des frais aux parents qui inscrivent des enfants en situation irrégulière dans des écoles publiques. Il a même baptisé sa proposition « loi TRUMP », pour Tennessee Reduction of Unlawful Migrant Placement.Conséquences économiques pour l’Amérique Latine Ces expulsions massives pourraient avoir un impact économique majeur sur plusieurs pays d’Amérique latine. C’est ce qu’explique le journal brésilien Folha de São Paulo. Certains pays dépendent fortement des « remesas », ces sommes envoyées par les migrants à leurs familles restées au pays. Selon la Banque interaméricaine de développement, le Nicaragua, le Honduras, le Salvador, le Guatemala et Haïti tirent entre 20 et 25% de leur PIB de ces transferts. Des revenus essentiels pour des familles souvent composées de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Dans son reportage, Folha de São Paulo donne la parole à une femme autochtone de l’État du Chiapas, au Mexique. Elle élève seule ses enfants grâce à l’argent que lui envoie son mari, ouvrier agricole en Géorgie. Ce dernier vit dans la peur constante d’être arrêté… même en allant simplement acheter des tortillas et des haricots.Journal de 1re GBH, le groupe Bernard Hayot, a publié ses comptes et ils révèlent une belle santé financière, ce qui n’est pas vraiment une surprise.

Lors de ces élections générales en Équateur, marquées par une atmosphère de peur et de violences, la lutte contre le narcotrafic est au cœur des préoccupations. Nous en parlons avec notre correspondant Éric Samson.

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L’image marquante de la campagne reste celle d’un bébé abandonné après l’assassinat de sa mère, un drame symbolique d’un pays où l’on enregistre un meurtre par heure depuis janvier. Selon le politologue Gustavo Isch, interviewé par Éric Samson, la peur a été le moteur principal de la campagne, exploitée par le gouvernement pour renforcer son discours sécuritaire.

Le président sortant, Daniel Noboa, mise sur sa politique de guerre contre la drogue pour séduire les électeurs. Il a militarisé la lutte contre les groupes criminels, saisi près de 295 tonnes de drogue en 2023, et revendique une baisse des homicides de 14%. Cependant, des promesses non tenues, comme la construction de prisons ou la location de navires-prisons, fragilisent son bilan. Malgré des scandales, comme la mort de quatre jeunes arrêtés par des militaires, sa popularité reste stable, la population semblant prête à accepter des abus au nom de la sécurité.

Face à lui, Luisa González, candidate « corréiste » du parti de l’ex-président Rafael Correa, se pose en alternative en promettant plus de sécurité tout en respectant les droits humains. Son parti dispose d’une base électorale solide, mais il reste à voir s’il pourra dépasser son plafond habituel de 30 à 35% de l’électorat. Par ailleurs, les élections législatives révèlent un paysage politique miné par la corruption, avec de nombreux candidats impliqués dans des affaires judiciaires, soulignant le défi de la transparence démocratique dans le pays.

Haïti : les États-Unis continueront à financer le MMAS

C’est le principal titre du journal le Nouvelliste et nous l’évoquant largement avec son rédacteur en chef Frantz Duval. « La principale inquiétude des autorités haïtiennes et d’une large partie de la population s’est dissipée ce mercredi 5 février 2025 », écrit-il dans son éditorial

Encore hier, mardi, les États-Unis avaient annoncé de geler leur contribution à l’ONU destiné à soutenir la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS). Une décision qui faisait craindre un effondrement de l’assistance sécuritaire à Haïti, selon Frantz Duval. Mais le gouvernement américain a finalement réaffirmé son engagement en assurant un soutien direct à la mission. Ainsi, la MMAS continue d’être majoritairement financée par les États-Unis, sans passer par des intermédiaires. Le sérieux de l’engagement américain est confirmé par les autorités kényanes et relayé par un communiqué de l’ambassade des États-Unis en Haïti. Le pays bénéficie donc d’un traitement exceptionnel, échappant à la suspension générale des aides internationales décidée par le président Donald Trump, peut-on lire dans le Nouvelliste.

Renforcement de la législation anti-immigration au niveau local

Aux États-Unis, plusieurs États républicains emboîtent le pas à Donald Trump et adoptent des mesures radicales en matière d’immigration. Le Washington Post parle d’une véritable surenchère de lois anti-immigration. Alors que les sessions législatives de 2025 débutent à travers le pays, des États conservateurs proposent des projets de loi de plus en plus restrictifs. Des textes qui, s’ils sont adoptés, pourraient restreindre encore davantage la vie des migrants.

Exemple : au Missouri et au Mississippi, des parlementaires souhaitent autoriser des chasseurs de primes à arrêter des immigrés sans papiers, avec des primes de 1 000 dollars pour toute information menant à des arrestations, écrit le Washington Post.

Autre initiative au Tennessee, où un élu veut faire payer des frais aux parents qui inscrivent des enfants en situation irrégulière dans des écoles publiques. Il a même baptisé sa proposition « loi TRUMP », pour Tennessee Reduction of Unlawful Migrant Placement.

Conséquences économiques pour l’Amérique Latine

Ces expulsions massives pourraient avoir un impact économique majeur sur plusieurs pays d’Amérique latine. C’est ce qu’explique le journal brésilien Folha de São Paulo. Certains pays dépendent fortement des « remesas », ces sommes envoyées par les migrants à leurs familles restées au pays. Selon la Banque interaméricaine de développement, le Nicaragua, le Honduras, le Salvador, le Guatemala et Haïti tirent entre 20 et 25% de leur PIB de ces transferts. Des revenus essentiels pour des familles souvent composées de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Dans son reportage, Folha de São Paulo donne la parole à une femme autochtone de l’État du Chiapas, au Mexique. Elle élève seule ses enfants grâce à l’argent que lui envoie son mari, ouvrier agricole en Géorgie. Ce dernier vit dans la peur constante d’être arrêté… même en allant simplement acheter des tortillas et des haricots.

Journal de 1re

GBH, le groupe Bernard Hayot, a publié ses comptes et ils révèlent une belle santé financière, ce qui n’est pas vraiment une surprise.

RFI
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