La procédure légale suit son cours après la révocation ce lundi 18 mars du Premier ministre Jean-Henry Céant et de son gouvernement par l’assemblée des députés en marge d’une séance spéciale d’interpellation. Après une échange de correspondance entre la chambre basse et la présidence, le président Jovenel Moïse promet d’entrer sous peu en consultation avec
La procédure légale suit son cours après la révocation ce lundi 18 mars du Premier ministre Jean-Henry Céant et de son gouvernement par l’assemblée des députés en marge d’une séance spéciale d’interpellation.
Après une échange de correspondance entre la chambre basse et la présidence, le président Jovenel Moïse promet d’entrer sous peu en consultation avec les présidents des deux branches du Parlement pour désigner un nouveau chef de gouvernement.
Place maintenant aux redditions de comptes. D’abord et avant tout, le Premier ministre démissionnaire devra s’expliquer sur la gestion des centaines de millions de gourdes qu’il avait en sa possession, en deux occasions, dans le cadre du programme d’assainissement exécuté sur le territoire national. Des protestations et des employés mécontents accusent Jean-Henry Céant d’avoir détourné cette mane financière pour alimenter le chaos et la subversion aux dépens du président Jovenel Moïse qui avait encore du mal à museler le notaire dans ses envolées déstabilisatrices. L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) devra donc vite se mettre au travail dans le cadre de cette affaire afin de fixer les responsabilités.
Ensuite, une autre enquête en bonne et due forme devra également être diligentée pour découvrir les réelles motivations de l’ancien chef de gouvernement dans la décision de baisser les tarifs douaniers au profit des importateurs de riz en dehors de tout cadre légal. Une décision qui va non seulement à l’encontre de la politique du chef de l’Etat en matière agricole, mais également contribuera à saper davantage les efforts des producteurs locaux de riz en particulier et la production nationale en général. Le pays a le droit de découvrir quels étaient les liens de Jean-Henry Céant avec les bénéficiaires d’une disposition aussi préjudiciable pour l’économie nationale.
Loin de vouloir persécuter l’ex-Chef de gouvernement qui a occupé une haute fonction de l’Etat, Jean-Henry Céant doit rendre compte de sa gestion catastrophique à la tête du pays et tirer les conséquences.