COP30 : la France et une trentaine de pays annoncent qu’ils ne signeront pas d’accord n’incluant pas une « feuille de route » pour la sortie des énergies fossiles

COP30 : la France et une trentaine de pays annoncent qu’ils ne signeront pas d’accord n’incluant pas une « feuille de route » pour la sortie des énergies fossiles

Manifestation pour la sortie des énergies fossiles devant la COP30, à Belem (Brésil), le 19 novembre 2025. ANDRE PENNER / AP Une trentaine de pays, dont la France, ont écrit, jeudi 20 novembre, à la présidence brésilienne de la conférence sur le climat de l’ONU (COP30) pour lui demander de revoir sa copie et d’inclure une feuille

Manifestation pour la sortie des énergies fossiles devant la COP30, à Belem (Brésil), le 19 novembre 2025.

Une trentaine de pays, dont la France, ont écrit, jeudi 20 novembre, à la présidence brésilienne de la conférence sur le climat de l’ONU (COP30) pour lui demander de revoir sa copie et d’inclure une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles, selon plusieurs pays signataires.

La COP30 doit se terminer vendredi soir. Son président, le diplomate André Corrêa do Lago, est sous pression des près de 200 pays réunis à Belem (Brésil) depuis le 10 novembre pour forger un texte capable de réunir un consensus, selon la règle des COP. La dernière ébauche de texte, consultée jeudi par l’Agence France-Presse (AFP), ne fait pas mention des énergies fossiles.

« Nous sommes profondément préoccupés par la proposition actuelle, à prendre ou à laisser », écrivent la Colombie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et d’autres pays, selon une liste fournie par la délégation colombienne à l’AFP. La France et la Belgique ont confirmé avoir signé ce texte.

« Une transition juste, ordonnée et équitable »

« Nous vous devons l’honnêteté : sous sa forme actuelle, la proposition ne remplit pas les conditions minimales pour un résultat crédible à cette COP », poursuivent les pays. « Nous ne pouvons pas soutenir un texte qui n’inclut pas de feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles », écrivent-ils.

La sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement, est revenue dans le débat avec force à Belem alors que le sujet semblait impossible à raviver depuis un premier appel à la COP28 à Dubaï (Emirats arabes unis) il y a deux ans.

Le président Lula lui-même prône une « feuille de route » pour accélérer cette sortie depuis le début du sommet. Mais, selon un négociateur qui souhaite rester anonyme, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et la Russie y ont opposé une fin de non-recevoir.

Le Monde avec AFP

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