Une électrice arrive dans un bureau de vote pour participer au référendum portant sur l’application ou la suspension d’une loi légalisant l’aide à mourir, à Ljubljana, le 23 novembre 2025. JURE MAKOVEC/AFP Les Slovènes étaient appelés à se prononcer par référendum, dimanche 23 novembre, sur la légalisation du suicide assisté. La question posée aux Slovènes était : « soutenez-vous

Les Slovènes étaient appelés à se prononcer par référendum, dimanche 23 novembre, sur la légalisation du suicide assisté. La question posée aux Slovènes était : « soutenez-vous l’entrée en vigueur de la loi sur la fin de vie assistée, qui a été approuvée par le Parlement le 24 juillet 2025 ? ». Selon les résultats quasi définitifs portant sur 99,8 % des bulletins dépouillés, publiés par la Commission électorale centrale, environ 53 % des votants ont rejeté la mise en œuvre de cette loi, tandis que 47 % ont voté en sa faveur.
La loi avait en effet été adoptée après un premier référendum en juillet 2024 lors duquel 55 % des votants s’étaient exprimés en faveur du suicide assisté. Elle prévoit d’accorder aux patients lucides, incurables et dont la souffrance ou l’état de santé est insupportable, le droit de mettre fin à leurs jours, à l’exclusion des cas de maladie mentale. Le texte n’autorise en revanche pas l’euthanasie, c’est-à-dire la mort provoquée par un soignant à la demande d’un malade.
Ce résultat signifie que son application sera suspendue pendant au moins un an. Toutefois, cela ne signifie pas l’abandon total de la possibilité du suicide assisté dans ce pays de 2,1 millions d’habitants. Le Parlement pourra à nouveau voter sur un nouveau projet de loi après 12 mois.
Mobilisation de l’Église catholique et de l’opposition conservatrice
Mais un groupe civique, soutenu par l’Eglise catholique et l’opposition conservatrice, a réussi à rassembler les 40 000 signatures nécessaires pour bloquer l’application du texte, qu’ils accusent de permettre « l’empoisonnement des malades et des personnes âgées », et convoquer un nouveau référendum.
Le premier ministre libéral Robert Golob a encouragé les Slovènes à soutenir cette loi. « Chacun d’entre nous doit pouvoir décider par lui-même comment et avec quelle dignité nous mettrons fin à nos vies », a-t-il déclaré mercredi, lors de son vote anticipé à Ljubljana. De son côté, l’Eglise catholique a critiqué une législation « qui contredit l’Evangile, la loi naturelle et la dignité humaine ».
Plusieurs pays européens autorisent déjà des personnes en phase terminale de leur maladie à bénéficier d’une aide médicale pour mettre fin à leurs jours. La Slovénie devait les rejoindre cet automne. Parmi les pays européens, outre la Suisse et l’Autriche pour le suicide assisté, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg autorisent l’euthanasie, tandis que les députés français ont approuvé fin mai en première lecture la création d’un droit à l’aide à mourir. Le président Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’un référendum en cas d’« enlisement » parlementaire.


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