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Dans La Voix de Hind Rajab, la Tunisienne Kaouther Ben Hania reconstitue le calvaire d’une fillette dans l’enfer de Gaza, en s’appuyant sur l’enregistrement de son appel au Croissant-Rouge. Ailleurs, si la terreur est moins suffocante, une inquiétante étrangeté et la pathologie mentale dominent : aux Etats-Unis, un absurde rapt complotiste (Bugonia, de Yorgos Lanthimos) ou une démence patriarcale qui prend Halloween trop au sérieux (Room Temperature, de Dennis Cooper et Zac Farley) ; à Paris, l’enquête d’une psychiatre en roue libre sur la mort d’une de ses patientes (Vie privée, de Rebecca Zlotowski).

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« La Voix de Hind Rajab » : le calvaire d’une fillette à Gaza

Prix du jury à la Mostra de Venise, La Voix de Hind Rajab est le septième long-métrage de la Tunisienne Kaouther Ben Hania. Le film, qui divise, rejoue la scène de tentative de sauvetage de cette fillette, en intégrant dans les dialogues ses dernières paroles, telles qu’elles ont été enregistrées lors de l’appel au Croissant-Rouge palestinien.

« J’ai si peur, s’il vous plaît, venez ! » L’enfant de 6 ans, en ligne avec des secouristes, est, le 29 janvier 2024, piégée dans une voiture, sous les tirs israéliens, avec des membres de sa famille, à Gaza. On connaît la fin tragique de l’histoire, amplement médiatisée : lorsque le véhicule du Croissant-Rouge arriva enfin, il fut pulvérisé par une puissante explosion, de même que la voiture où se trouvait Hind.

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