La photo d’identité judiciaire de Donald Trump, après son arrestation à la prison du comté de Fulton (Géorgie), aux Etats-Unis, le 24 août 2023. BUREAU DU SHERIFF DU COMTE DE FULTON/AFP C’est une décision qui enterre la dernière inculpation pénale contre Donald Trump et ses coaccusés. Peter Skandalakis, le procureur de Géorgie, a déclaré, mercredi 26 novembre, que

C’est une décision qui enterre la dernière inculpation pénale contre Donald Trump et ses coaccusés. Peter Skandalakis, le procureur de Géorgie, a déclaré, mercredi 26 novembre, que l’Etat abandonnait les poursuites pénales contre le président et 14 autres personnes liées aux tentatives d’invalidation de l’élection de 2020.
« Il n’est pas dans l’intérêt des citoyens de la Géorgie de poursuivre ce dossier pendant encore cinq à dix ans », a expliqué Peter Skandalakis dans sa recommandation d’abandon des poursuites. Le procureur chargé d’instruire la procédure a recommandé mercredi l’abandon de l’ensemble des poursuites et le juge Scott McAfee a aussitôt validé cette demande. Si un éventuel procès de du président républicain paraissait exclu tant qu’il était à la Maison Blanche, tel n’était pas le cas pour ses coaccusés, dont son ancien avocat Rudy Giuliani ou son ancien chef de cabinet Mark Meadows.
Peter Skandalakis avait annoncé le 14 novembre s’être lui-même désigné pour instruire ce dossier après avoir sollicité plusieurs procureurs qui ont t ous refusé de s’en saisir, sans révéler leur identité ni les raisons invoquées. En décembre 2024, après l’élection de Donald Trump, la justice de Géorgie avait ordonné le dessaisissement de la procureure Fani Willis pour cause de relation intime avec un enquêteur qu’elle avait engagé dans cette affaire. Mais elle avait refusé d’annuler la procédure comme le réclamaient les accusés.
Un dossier emblématique de la présidence Trump

Quatre des 19 personnes initialement visées par l’acte d’accusation délivré le 14 août 2023, en vertu notamment d’une loi de Géorgie sur la criminalité en bande organisée, avaient plaidé coupable et avaient été condamnées à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés. C’est cette affaire qui avait amené Donald Trump à se rendre en août 2023 à la prison du comté de Fulton, à Atlanta, capitale de l’Etat, pour la prise de son fameux « mug shot », ou photo d’identité judiciaire.
L’enquête a été déclenchée par un appel téléphonique en janvier 2021 de Donald Trump – dont l’enregistrement a été rendu public – dans lequel il demandait à un haut responsable local, Brad Raffensperger, de « trouver » les quelque 12 000 bulletins de vote à son nom qui lui manquaient pour remporter les 16 grands électeurs de Géorgie.
L’acte d’accusation tentaculaire visait une série de manœuvres présumées illégales lors de l’élection de 2020 dans sept Etats cruciaux, dont la Géorgie.
Les deux procédures fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d’inverser les résultats de l’élection de 2020, et pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche, avaient été classées après son élection en novembre 2024. Le ministère de la justice avait alors conclu que sa politique, depuis le scandale du Watergate en 1973, consistant à ne pas poursuivre un président en exercice, « s’appliquait à cette situation » inédite.
Donald Trump avait en revanche été condamné au pénal dans l’Etat de New York pour paiements dissimulés à l’actrice de films X Stormy Daniels mais avait obtenu une dispense de peine en janvier, dix jours avant sa prise de fonctions.


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