Manifestation contre le président tunisien, Kaïs Saïed, l’accusant de renforcer son pouvoir en utilisant le système judiciaire et la police, à Tunis, le 22 novembre 2025. JIHED ABIDELLAOUI / REUTERS Hichem Mechichi a été chef du gouvernement tunisien (de septembre 2020 à juillet 2021) sous la présidence de Kaïs Saïed après avoir été ministre de l’intérieur (de février à septembre 2020).

Hichem Mechichi a été chef du gouvernement tunisien (de septembre 2020 à juillet 2021) sous la présidence de Kaïs Saïed après avoir été ministre de l’intérieur (de février à septembre 2020). Démis de ses fonctions le 25 juillet 2021 à la suite du coup de force du chef de l’Etat qui s’est alors arrogé tous les pouvoirs, il est aujourd’hui exilé en France d’où il critique la dérive autoritaire du régime.
La relation entre l’Union européenne et la Tunisie vient de connaître une période de crispation avec la convocation par le président Kaïs Saïed de l’ambassadeur de l’UE à Tunis sur fond de procès d’opposants. Comment expliquer cette tension ?
En fait, M. Saïed n’est pas insensible à la pression internationale contrairement à ce qu’il prétend. Car il perçoit toute critique venant de l’étranger comme mettant en cause son statut de chef d’Etat. Cela a été le cas avec le vote, le 27 novembre, de la résolution du Parlement européen protestant contre la détention de Sonia Dahmani, qui a été aussitôt libérée. Ce n’est pas un hasard.
La résolution du Parlement a touché Kaïs Saïed. L’ambassadeur de l’UE a été convoqué précisément pour anticiper la critique selon laquelle il aurait cédé à des pressions internationales. Il a donc organisé une petite scène médiatique durant laquelle il a brandi le thème de la souveraineté nationale.
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