Au procès de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro en Corse, le tireur condamné à trente ans de réclusion

Au procès de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro en Corse, le tireur condamné à trente ans de réclusion

Jeannine Sollacaro, veuve d’Antoine Sollacaro, quitte la cour d’assises des Bouches-du-Rhône le 11 décembre 2025, à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, après le verdict rendu lors du dernier jour du procès pour le meurtre d’Antoine Sollacaro. THIBAUD MORITZ / AFP Une peine de trente ans de réclusion criminelle avec vingt ans de sûreté a été prononcée

Jeannine Sollacaro, veuve d’Antoine Sollacaro, quitte la cour d’assises des Bouches-du-Rhône le 11 décembre 2025, à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, après le verdict rendu lors du dernier jour du procès pour le meurtre d’Antoine Sollacaro.

Une peine de trente ans de réclusion criminelle avec vingt ans de sûreté a été prononcée jeudi 11 décembre à Aix-en-Provence contre André Bacchiolelli, accusé d’être le tireur, au procès de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro, abattu le 16 octobre 2012 à Ajaccio, en Corse.

Mickaël Ettori, poursuivi pour association de malfaiteurs en récidive et en fuite depuis 2020, a, de son côté, été condamné à quinze ans de prison, à l’issue de ce procès hors norme, débuté le 3 novembre et tenu à huis clos. Le commanditaire présumé de l’assassinat de l’avocat et chef présumé de la bande criminelle du Petit Bar, Jacques Santoni, n’a de son côté pas pu être jugé, pour raisons de santé. Premier repenti de France, Patrick Giovanonni, poursuivi pour association de malfaiteurs dans une autre tentative d’assassinat jointe au procès Sollacaro, a été condamné à cinq de prison avec sursis.

« Ce que je retiens, c’est la déclaration de culpabilité », a déclaré Philippe Soussi, l’un des avocats de la famille, à la sortie de la salle d’audience. « La justice est passée. C’est un moment important, ce soir, pour la famille. Et c’est aussi un moment historique, parce que ça fait treize ans qu’on attend ce procès », a-t-il poursuivi.

« Onde de choc »

L’assassinat d’Antoine Sollacaro, ancien bâtonnier d’Ajaccio, défenseur d’Yvan Colonna ou de l’ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni, avait été qualifié d’« onde de choc » par Christiane Taubira, alors ministre de la justice. Il avait été abattu de cinq balles dans la tête par des assaillants à moto alors qu’il venait d’acheter son journal comme tous les matins dans la même station-service d’Ajaccio.

« La manière même dont a été prononcé ce verdict est révélatrice des conditions dans lesquelles ce procès s’est déroulé à l’abri des regards. Ce verdict qui n’honore pas la justice sera frappé d’appel », a de son côté fait savoir Bruno Rebstock, l’un des avocats de M. Bachiolelli.

Tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, Jacques Santoni, dont le cas avait été disjoint au début du procès, sera jugé ultérieurement. Il n’a pas comparu à ses derniers procès et n’est pas incarcéré malgré une peine de treize ans de prison pour blanchiment prononcée en juin à Marseille.

Le Monde avec AFP

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