La violence des bandes armées éparpillées un peu partout dans le pays prend des dimensions pour le moins inquiétantes. Le groupe de Tije fonctionnant à Savann Pistach a commis des horreurs mercredi 24 et jeudi 25 avril à l’impasse Eddy à Carrefour Feuilles. Près d’une dizaine de morts et des blessés par balles sont à déplorer selon le dernier bilan connu.
Ce même climat de violence aveugle règne aussi à Marchand Dessalines et Petite Rivière de l’Artibonite où les seigneurs de la guerre à la solde du puissant chef de gang Anel Joseph sèment le chaos et la peur. Sans compter les autres foyers de terreur comme à Cité Soleil, La Saline, Martissant et à Carries qui font craindre le pire à la population.
C’est justement dans ce contexte qu’on apprenait récemment que le sénateur Gracia Delva avait des contacts privilégiés avec le chef de bandes Anel Joseph qui fait régner sa loi dans l’Artibonite. Des faits qui ont été d’ailleurs confirmés par le parlementaire qui semblait même banaliser cet état de fait.
Le puissant homme d’affaires reconverti en politique, Réginald Boulos, qualifie de son côté de «leaders communautaires» certains chefs de gangs avec lesquels il collabore à Cité Soleil. Alors que ces bandits armés se chamaillent à longueur de journée sur les ondes des stations de radio de la capitale, l’homme d’affaires médecin se réclamant de la «3ème voie» prétend n’être pas au courant des activités violentes et illégales de ses partenaires.
Cette complaisance avec ceux qui terrorisent la population est à plusieurs égards malsaine et dangereuse. Car, comment partir en guerre efficacement contre ces gangs armés alors qu’ils sont ouvertement et/ou implicitement couverts par les acteurs qui devraient en principe œuvrer à leur perte ?
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