L’Association des journalistes haïtiens (AJH) est choquée et scandalisée devant la note du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince aux responsables, directeurs et opérateurs de médias audio-visuels, en date du 20 octobre 2017, à travers laquelle, Me Clamé Ocmane Daméus « leur demande de mettre à la disposition du parquet , sur sa réquisition expresse et
L’Association des journalistes haïtiens (AJH) est choquée et scandalisée devant la note du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince aux responsables, directeurs et opérateurs de médias audio-visuels, en date du 20 octobre 2017, à travers laquelle, Me Clamé Ocmane Daméus « leur demande de mettre à la disposition du parquet , sur sa réquisition expresse et dans des délais raisonnables, toutes images et tous enregistrements sur supports audio-visuels pertinents relatifs à tous actes de banditisme et de violence commis au cours des manifestations de rue tenues à la capitale ».
Le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince veut transférer une partie de son mandat aux médias et les transformer en de véritables espions. L’AJH crie au scandale.
La note du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince symbolise une atteinte au principe de la liberté d’expression, la liberté de presse et du droit à l’information garanti par la Constitution et les différentes Conventions et déclarations internationales dont Haïti est partie.
L’AJH appelle les médias et les journalistes à combattre toute tentative de museler la presse et leur rappelle l’obligation qui leur est faite d’accomplir leur mission avec professionnalisme et responsabilité.
Port-au-Prince, le 24 octobre 2017
Jacques Desrosiers
Secrétaire général